Un sport, une ville, un territoire
Match avancé à 18h30, pour répondre aux exigences de la télé et température estivale sur les bords de la Seine… Le supporter parisien n’avait pas le cœur à s’enfermer. Et, pourtant, le Palais des Sports Marcel Cerdan était bien garni pour un choc, il est vrai, d’une importance capitale sur fond de finale. Cet enjeu a donné lieu à une grosse pression à laquelle ni les Parisiennes et encore moins les Mulhousiennes n’ont échappé. « Pour toutes les grandes victoires, on a besoin d’une étoile, a confié François Salvagni en fin de match. Aujourd’hui – samedi – nous avions cette étoile avec Carli Snyder ! » Avec 26 points au compteur (24/46 et 52 % d’efficacité offensive), l’attaquante américaine a été l’élément moteur de la victoire mulhousienne et MVP de cette demi-finale.
La victoire alsacienne s’est dessinée dès le 1ᵉʳ set, marqué par un bras de fer extraordinaire que les coéquipières de Léa Soldner ont eu le mérite maîtrisé. Exception faite pour un coup de frayeur à 20-18, le VMA a fait l’essentiel de la manche en tête, sous l’impulsion de Christelle Nana, à l’image des cinq balles de set, toutes au crédit du VMA (de 24-23 à 27-29).
Par la suite, le sursaut d’orgueil local s’est traduit par le gain du 2ᵉ set (25-20) avant le festival au service de Silke Van Avermaet qui a grandement facilité la tâche alsacienne dans la 3ᵉ manche (de 4-5 à 4-12) avec la complicité d’Annayka Legros et de Carli Snyder au filet. À 11-19, le VMA a connu son « moment d’égarement » récurent (15-19, 19-21) pour donner quelques frayeurs à ses supporters avant une conclusion heureuse (21-25).
En menant d’entrée dans le 4ᵉ set, les Mulhousiennes se sont accordé une marge de sécurité (1-6, 5-11) qui s’est avérée déterminante en fin de partie. Sous l’impulsion de Bianca Cugno, les Franciliennes ont égalisé (15-15) mais sans jamais parvenir à prendre l’avantage. Deux contres gagnants de Silke Van Avermaet (15-17, 15-18) ont provoqué un nouveau break. Puis, Annayka Legros, auteur d’une belle copie à 65 % d’efficacité (11/17 en attaque et 2 blocks), creusait alors le plus gros écart de cette fin de set (18-22) particulièrement indécise avec la réaction locale (22-23). À 23-24, François Salvagni lançait Isaline Sager-Weider au service en lui demandant un engagement court. Un coup de maître puisque Jaali Winters interceptait le ballon relancé trop près du filet pour sceller le succès du VMA. « Je suis vraiment soulagée, avouait Léa Soldner à l’issue des débats. On savait à quoi s’attendre face à une équipe de Paris qui a les mêmes qualités que nous. On a su gérer les fins de sets, ce que nous ne savions pas faire en début de saison, et c’est ce qui a fait la différence. Je me réjouis déjà pour le match retour de mardi. Ça va être une superbe fête ! » Nul doute que le Palais méritera le détour !
Christian Entz à Paris
LEVALLOIS/PARIS 92 : 1
VOLLEY MULHOUSE ALSACE : 3
Les sets : 27-29 (35′), 25-20 (28′), 21-25 (36′), 23-25 (32′). Temps total de jeu : 2h11. Arbitrage de MM. Kara et Ioussaidene. 1154 spectateurs. Salle Marcel Cerdan à Levallois.
Levallois : 65 attaques gagnantes sur 149 (44 %). Palgutova (17/30), Kecman (14/31), Herrera (12/22), Cugno (11/41), Enright (3/6), Maglio (3/12), Alanko (3/4), Depié (1/2), Ngolongolo (1/1/). 4 services gagnants (Kecman 3, Alanko 1). 10 blocks (Herrera 6, Maglio 2, Enright 1, Cugno 1). 25 fautes directes dont 14 au service.
Six de départ : Alanko, Palgutova, Kecman, Cugno (puis Depié), Rodriguez Herrera, Maglio. Libéro : Gelin. Coach : A. Orefice.
VMA : 54 attaques gagnantes sur 127 (43 %). Snyder (24/46), Nana (13/36), Legros 11, Winters (4/14), Van Avermaet (2/12), Siftar (0/1), Mayer (0/1). 5 services gagnants (Van Avermaet 4, Winters 1). 9 blocks (Mayer 2, Legros 2, Snyder 2, Nana 1, Van Avermaet 1, Siftar 1). 15 fautes directes dont 9 au service.
Six de départ : Mayer, Winters (puis Siftar), Snyder, Tchoudjang Nana, Legros (puis Sager-Weider), Van Avermaet. Libéro : Soldner. Coach : F. Salvagni.
