Pour la 3e fois, cette saison, le VMA est confronté à une échéance à élimination directe. Un exercice qui, jusqu’ici, lui a toujours réussi. D’abord, en finale de la Supercoupe face au Cannet (3-0) … Ensuite, en huitièmes de finale de la Coupe de France, à Evreux (3-1).
Mercredi prochain, il s’agira du baisser de rideau en Ligue des Champions mais aussi d’une prolongation dans l’aventure européenne qui sera offerte au 3e du groupe. Pour parvenir à ce rang, Vasas Budapest doit impérativement s’imposer en trois ou quatre sets. Au prix de la victoire acquise au match aller, en Hongrie, le VMA peut se contenter du gain de deux sets. Mais, au-delà de la qualification en CEV, c’est la 14evictoire en Ligue des champions, en 11 saisons à ce niveau, que convoitent les Mulhousiennes. « Le match aller a été très compliqué à Budapest, admetFrançois Salvagni. Nous avions attendu les derniers points de chaque set pour trouver de la cohésion dans le groupe. Les derniers six points avaient été magnifiques avec beaucoup de réussite pour nous. Bannister, la pointue de Budapest n’avait pas été très bonne alors qu’elle a déjà joué des matches extraordinaires. Le match de ce mercredi sera très important pour Mulhouse comme pour Vasas. Ce sera du 50-50… Ou, plutôt, 51 % de chance pour nous, parce que nous sommes à domicile, et 49 % pour Budapest ! »
Deux sets ou rien
Invaincu en Extraliga hongroise, avec 11 victoires en 11 matches qui lui accordent une confortable avance de 5 points sur son dauphin Bekescsabai, Vasas Obuda Budapest est également en passe de réussir le doublé Coupe-championnat. Budapest est le premierqualifié pour la finale de la Coupe de Hongrie après avoir éliminé en quart de finale le MTK Budapest (3-0 et 3-0) et Nyiregyhasa (3-1 et 3-1). Cette aisance à maîtriser son sujet s’est également traduite en Ligue des Champions où les Hongroises ont réussi à prendre un set aux Italiennes de Conegliano et à pousser les Polonaises de Rzeszow au tie-break… Là, où le VMA, a concédé des défaites sans appel ! A l’inverse, au match aller, elles ont échoué face aux Mulhousiennes mais dans des proportions moindres même si les conséquences s’avèrent fâcheuses.
A Budapest, les trois sets au crédit du VMA ont été acquis sur l’écart le plus minime (23-25, 23-25, 25-16, 24-26) avec une première manche miraculeuse quand les Mulhousiennes ont retourné une situation pour le moins compromise de 15-22 à 25-23. Autant la performance d’Amanda Coneo, au service durant le 8-0 alsacien, de Dana Schmitt et Julie Oliveira Souza sollicitées à ce moment pour un double–changement, d’Ajla Paradzik au contre, de Léa Soldner en défense et d’Anna Haak au filet, a été énorme à ce moment du match, autant les Hongroises ont été malheureuses et malchanceuses. En revanche, la chance a continué à sourire au VMA qui, encore mené 18-21, forçait la décision au 2e set (25-23) avant de récidiver dans la dernière manche (21-23, 23-24, 26-24) avec une balle de match offerte par la meilleure attaquante du Vasas, la puissante Américaine Taylor Bannister (1,96m).
La chance sourit aux audacieux et aux audacieuses. Les Mulhousiennes feraient bien de s’inspirer de ce proverbe dont elles encore usé à Cannes, samedi dernier, avec succès. Le VMA dispose de solutions, avec le précieux retour d’Hélène Rousseaux et l’efficacité retrouvée de Léandra Olinga Andela, et a son destin en main… Un bon début pour envisager une conclusion heureuse !
Article signé Christian Entz