Ce n’est pas le défi le plus difficile qui sera proposé aux joueuses du président Daniel Braun, ce mardi, à Chamalières. Il n’en demeure pas moins que la pression pèsera davantage sur les épaules mulhousiennes. Et c’est là le problème !
Sur ces dix dernières années, depuis que Chamalières assure la succession du VBC Riom, premier porte-drapeau du volley auvergnat, l’équipe d’Atman Toubani n’a jamais atteint le stade des demi-finales de la Coupe de France pro. Au mieux, Chamalières a connu deux quarts de finale perdus face à Béziers (0-3) en 2021 et face à Saint-Raphaël (0-3) en 2019 et une victoire en finale de l’épreuve « amateurs » aux dépens de Marcq-en-Baroeul (3-1) en 2017. Par rapport au palmarès mulhousien qui fait mention d’une Coupe de France (en 2021), de cinq finales (2000, 2009, 2010, 2012, 2021) et de 17 présences en demi-finales, il n’y a pas photo ! En revanche, si l’on s’attarde aux derniers résultats de Chamalières, il y a de quoi frémir. Verdict en cinq sets face à Nantes, ce que le VMA n’a pas réussi à obtenir samedi dernier, élimination d’Aix/Venelles en quarts de finale (3-1), victoires à Béziers (3-1) et face à France-Avenir (3-0) en championnat. Pour le staff mulhousien, François Salvagni, Andrea Carasi et Pablo Sanchez sont unanimes : « Le danger de Chamalières émane d’un trio offensif particulièrement percutant avec Halimatou Bah, Sabine Haewegene et de la dernière recrue Iman Ndiaye ». Cette dernière, attaquante de pointe issue de la formation française, vient de passer cinq saisons à UCLA au Etats-Unis (de 2019 à 2024) avant de faire une pige de quelques semaines à Suhl-Thüringen, en Bundesliga, et de débarquer en Auvergne fin janvier en tant que joker-médical pour remplacer Courtney Buzzerio. « Si on n’arrive pas à perturber la réception, ce sera très compliqué » avoue, Pablo Sanchez. Or, au cœur de cette réception figure une certaine Manon Jaegy, souvent MVP cette saison, et qui a été championne de France avec Mulhouse, en 2017, et auteure du doublé coupe-championnat en 2021.
Pour le VMA, actuellement sans certitude quant à ses prétentions en Ligue A féminine, la Coupe de France constitue une belle opportunité pour obtenir un titre cette saison et s’assurer une qualification européenne. Un objectif tributaire de deux victoires dont la première à obtenir ce mardi soir.
Au vu de la récente prestation réalisée face à Nantes, les sentiments sont partagés. Dans la première moitié des débats, Carli Snyder, Silke Van Avermaet, Jaali Winters, Victoria Mayer, Léa Soldner, Annayka Legros et Christelle Nana ont proposé une partition haut de gamme qui aurait mérité un verdict plus avantageux. En revanche, la suite, notamment le 0-9 qui a marqué la fin des illusions alsaciennes dans le 3e set (de 9-8 à 9-17), hante encore les nuits des Mulhousiennes. Pour dormir tranquille, sur leurs deux oreilles, les coéquipières de Léa Soldner et de Silke Van Avermaet n’auront d’autres solutions que d’arracher leur qualification pour la finale.
Christian Entz