Ce n’est pas la récente défaite concédée face à Marcq-en-Baroeul qui justifie la réserve mulhousienne. Au sein du collectif et du staff du VMA, on plaide pour l’accident de parcours. L’échec est digéré et c’est tant mieux car, aujourd’hui, Chamalières n’a nul besoin d’une faiblesse adverse pour prétendre l’emporter. La réalité du moment n’a plus rien à voir avec le passé qui fait état de 17 victoires mulhousiennes sur 18 matches joués face aux Auvergnates.
Mulhouse n’a perdu qu’une fois face à Chamalières en l’ayant bien cherché. C’était le 24 mars 2018, à l’occasion de la dernière journée de championnat qui n’allait rien changer au classement. L’ASPTTM était assurée de finir à la 3e place derrière Béziers et Cannes. Et, comme les play-offs débutaient une semaine plus tard, Magali Magail avait laissé ses cadres au repos et délégué une formation bis que Chamalières avait croqué en trois sets. Le choix était judicieux puisqu’une semaine plus tard les Mulhousiennes pulvérisaient Aix/Venelles pour poser la première pierre d’un succès qui allait les amener en demi-finales.
Aujourd’hui, les données ont bien changé. Après sept saisons consécutives au sein de l’élite, avec toujours Atman Toubani à sa tête, pour sa 22e saison de coach, Chamalières a trouvé son rythme de croisière sans jamais renier ses valeurs. Notamment celles de jouer avec de jeunes Françaises issues du centre national ou d’ailleurs dont la passeuse Lauralee Blanc, mulhousienne jusqu’en 2021 avant d’intégrer l’IFVB, et la libéro Manon Jaegy qui a fait ses gammes à l’ASPTTM avant d’être sacrée championne de France en 2017 pour sa première saison dans le groupe pro. A elles, se rajoutent dans le six de base auvergnat, la centrale Fatoumata Fanguedou et la capitaine Sabine Haewegene. Or, c’est dans cette configuration que Chamalières est venu à bout ces dernières semaines d’Aix/Venelles, de Vandoeuvre, de Marcq-en-Baroeul et du Cannet. Des victoires acquises en cinq sets et qui justifient un certain respect même si les joueuses d’Atman Toubani déplorent l’absence de Mahé Mauriat, blessée.
Fort heureusement, le VMA a beaucoup à se faire pardonner. Personne à Mulhouse n’oserai imaginer que les Valentina Diouf, Katelyn Evans, Jessica Kosonen, Léa Soldner, Jasmine Gross ou Alejandra Marin se prennent les pieds dans le tapis deux fois de suite. Toujours classées à la 2e place derrière Nantes, les Mulhousiennes ont vu la concurrence se rapprocher dangereusement. Que ce soit en vertu de la qualité de la version 2024 de Chamalières ou en raison d’un classement pour lequel les joueuses de François Salvagni ont perdu leur unique joker du moment, il est acquis que le VMA jouera gros ce samedi à Mulhouse !
Christian Entz