Tout avait bien commencé pour le VMA, orchestré à la passe par Enora Danard Selosse, avec une petite diagonale de folie pour Reagan Rutherford, un « fly » de Bianca Cugno et une généreuse balle portée sanctionnée aux Parisiennes… 3-0 d’entrée ! Le Palais, avec plus de 3000 spectateurs dans les gradins, était en fête (9-4) et Katelyn Evans en état de grâce (3/3 en attaque et 2 services gagnants) à 13-11. Malheureusement pour les Mulhousiennes, le déchet était encore trop conséquent.
Dans un premier temps, les égalités se sont succédé (14-14 à 20-20) avant un double changement malheureux (21-22, 21-25). De toute la saison, le VMA n’avait encore jamais enregistré des statistiques offensives aussi brillantes dans un set avec 67 % d’efficacité pour Reagan Rutherford (4/6) et Romy Jatzko (2/3) et 50 % pour Katelyn Evans (4/8). Mais, à côté de ça, la réception n’a tenu que les deux tiers du set et les fautes directes se sont avérées fatales… Six services ratés et 5 attaques dans le décor pour le VMA contre 4 aux Franciliennes.
Curieusement, Levallois/Paris a attendu le début du 2ᵉ set (5-6) pour ouvrir son compteur au contre avec, notamment, la très efficace Avril Garcia (5 blocs gagnants dans ce set) qui a été à l’origine du break parisien (6-11) avec la complicité de Bianca Cugno (4/8). De 52 % d’efficacité offensive dans la 1ʳᵉ manche, le VMA est retombé à l’anormale… À 29 % et encore 9 fautes directes sans compter les six attaques bloquées ! Beaucoup trop pour contester la supériorité parisienne (19-25).
À la fin du match, François Salvagni, déçu par le résultat, mais fier par le comportement de son équipe qui a réagi dans les deux derniers sets, expliquait « qu’il fallait trouver l’équilibre pour jouer bien en limitant les fautes ». C’est exactement ce que le VMA a produit dans la 3ᵉ manche en haussant sa qualité offensive à 53 %, avec une mention pour Jasmine Gross (6/9) et Reagan Rutherford (6/10) mais aussi pour Enora Danard Selosse qui a davantage sollicité ses centrales avec succès. Pourtant, le VMA était mal embarqué en étant mené 11-15. Le déclic s’est produit avec l’entrée en jeu de Julia Casadéi au service qui a permis l’égalisation (15-15) avec la complicité de Jessica Kosonen au block. Dès lors, jusqu’à la première balle de match parisienne (à 25-26), le VMA a fait la course en tête pour obtenir sa première balle de set à 24-22. Finalement, Mulhouse a attendu la 4ᵉ balle de set pour retarder l’échéance (29-27) après avoir sauvé deux balles de match (25-26 et 26-27).
Plutôt discrète jusque-là, par rapport à son rendement habituel, Annayka Legros réalisait le sans-faute au 4ᵉ set (4/4 en attaque) pour emmener les Mulhousiennes en quête d’un tie-break. A 8-9, Reagan Rutherford et Katelyn Evans bonifiaient les défenses Léa Soldner et Jessica Kosonen pour signer un 4-0 (12-9). Mais, trois fautes directes locales hypothéquaient ce capital (12-14). Dès lors, le VMA ne mènera plus, mais sauvera deux balles de match (21-24, 22-24) avant de tomber (23-25). Bianca Cugno sera sacrée MVP. Une distinction à laquelle la centrale Jasmine White (12/18 en attaque sans déchet !) et, surtout, l’Espagnole Maria Schlegel Mosegui (2 fautes pour 43 attaques et 40 % d’efficacité) pouvaient prétendre.
Du VMA, on retiendra la belle réaction d’ensemble dans la 2ᵉ moitié du match, la montée en puissance de Reagan Rutherford (24 points, 54 % d’efficacité offensive, 3 blocks et 3 aces), mais aussi un contre aux abonnés absents et un vilain déchet récurrent.
Christian Entz
Volley Mulhouse Alsace – Levallois Paris Saint-Cloud 92 : 1-3
Les sets : 21-25 (28′), 19-25 (33′), 29-27 (35′), 23-25, (31′). Temps total de jeu : 2h07. Arbitrage de MM. O. Nozcameur et T. Rozalski. 3019 spectateurs.
VMA : 58 attaques gagnantes sur 132 (44 %). Rutherford (19/35), Evans (14/44), Legros (9/14), Gross (8/17), Kosonen (4/11), Jatzko (3/9), Danard-Selosse (1/2). 8 services gagnants (Rutherford 3, Evans 3, Gross 1, Casadéi 1). 7 blocks (Rutherford 3, Kosonen 3, Danard-Selosse 1). Les points : Rutherford 24, Evans 17, Gross 9, Legros 9, Kosonen 7, Danard-Selosse 2, Casadéi 1. 32 fautes directes dont 15 au service et 3 erreurs en réception. Six de départ : Danard-Selosse (puis Marin), Jatzko (puis Kosonen), Evans, Rutherford (puis Nana), Legros, Gross. Libéro : Soldner. Coach : F. Salvagni.
Levallois : 55 attaques gagnantes sur 130 (42 %). Schlegel (17/43), Cugno (15/32), White (12/18), Murek (9/19), Morello (1/3), Tkachenko (0/2), Garcia (0/5). 3 services gagnants (Murek 1, Chemama 1, White 1). 10 blocks (Garcia 5, Schlegel 3, Murek 1, Morello 1). Les points : Schlegel 20, Cugno 15, White 13, Garcia 5, Morello 2, Chemama 1. 18 fautes directes dont 12 au service et 8 erreurs en réception. Six de départ : Morello (puis Depié), Murek (puis Tkachenko), Schlegel Mosegui, Cugno, White, Garcia (puis Chemama). Libéro : Biemel. Coach : O. Ertik.