Difficile d’en vouloir aux Mulhousiennes qui ont vendu chèrement leur peau dans un match où Paris-Levallois a confirmé que sa place en finale de la Coupe d’Europe, après avoir éliminé THY Istanbul, n’était pas usurpée. C’est à Mulhouse, après avoir remporté le match aller à Paris (3-1), que le VMA a raté le coche. Ce vendredi soir, les Mulhousiennes ont semblé au bout du rouleau. Elles ont courageusement retardé l’échéance, obtenant notamment le sursis dans un 4ᵉ set marqué par les exploits défensifs avant de soutenir la comparaison jusqu’à 11-10 au tie-break et finalement craquer 15-10. Mais, il faut bien admettre, chiffres à l’appui, que Paris-Levallois était meilleur en ce vendredi.
Avec 16 blocks gagnants contre 7, dont 3 au crédit de Silke Van Avermaet, en faveur des Franciliennes, et 34 fautes directes pour Mulhouse (dont 9 en réception) contre 24 à Paris, le VMA a accusé un handicap certain. La première raison en a été la distribution parfaite de Kaisa Alanko qui a beaucoup – trop – bougé le block mulhousien.
L’histoire retiendra que le VMA a livré un premier set de haute volée pour renverser une situation compromise (22-20) avec Annayka Legros (7/10 en attaque sans le moindre déchet) en état de grâce (23-25). La suite a permis à Paris de reprendre la maîtrise des débats (25-20, 25-21). À 10-10 dans le 4ᵉ set, le VMA a trouvé son salut avec Carli Snyder (12-15, 13-16, 13-18) et Silke Van Avermaet (15-20). À 17-21, Victoria Mayer se jetait dans les gradins pour ramener une balle impossible que Léa Soldner renvoyait dans le camp parisien. Sur la contre-attaque, Bianca Cugno, meilleure marqueuse parisienne avec la MVP Ljubica Kecman, se ratait (17-22). Le VMA gérait son avance et parvenait à arracher le tie-break (22-25). Un tie-break à l’avantage initialement des Parisiennes (6-6, 10-6), contesté par Carli Snyder et Jaali Winters (11-10), et finalement remporté par Paris-Levallois (15-10). Le ratio entre les points gagnés et points perdus (+54 à +28) en faveur des Parisiennes privait les Mulhousiennes du moindre regret. « C’est même un miracle si nous sommes allés jusqu’au tie-break » regrettait le coach François Salvagni. La fin de saison du VMA est tombée trop tôt. Et la tristesse des partantes ou futures retraitées, dont Isaline Sager-Weider une fois de plus exemplaire, des plus légitimes.
Christian Entz à Paris-Levallois
PARIS-LEVALLOIS 92 : 3
VOLLEY MULHOUSE ALSACE : 2
Les sets : 23-25 (29′), 25-20 (25′), 25-21 (32′), 22-25 (30′) 15-10 (18′). Temps total de jeu : 2h14. Arbitrage de MM. J. Carquin et F. Praud.
1236 spectateurs. Salle Marcel Cerdan à Levallois.
Levallois : 61 attaques gagnantes sur 164 (37 %). Kecman (17/42), Palgutova (15/44), Cugno (13/48), Herrera (7/13), Maglio (6/14), Alanko (3/3). 6 services gagnants (Herrera 3, Cugno 2, Kecman 1). 16 blocks (Herrera 6, Maglio 5, Cugno 3, Palgutova 1, Alanko 1). 19 fautes directes dont 10 au Service.
Six de départ : Alanko (puis Verger), Palgutova, Kecman, Cugno (puis Depié), Rodriguez Herrera, Maglio (puis Gilfillan). Libéro : Gelin. Coach : A. Orefice.
VMA : 68 attaques gagnantes sur 181 (38 %). Snyder (22/59), Legros (19/41), Van Avermaet (10/17), Winters (7/27), Nana (6/25), Siftar (4/15), Mayer (0/3). 3 services gagnants (Legros 2, Snyder 1). 7 blocks (Van Avermaet 3, Snyder 1, Legros 1, Nana 1, Siftar 1). 25 fautes directes dont 11 au service.
Six de départ : Mayer, Siftar (puis Winters), Snyder, Tchoudjang Nana (puis Casadéi), Legros (puis Sager-Weider), Van Avermaet. Libéro : Soldner. Coach : F. Salvagni