Un sport, une ville, un territoire
Sur le papier Chamalières ne devait pas constituer une menace sérieuse pour le VMA. Pourtant, à trois journées de la fin du championnat, les Mulhousiennes ne se déplaceront pas la fleur au fusil. Avec un seul point d’avance sur Le Cannet (6ᵉ), les joueuses du président Daniel Braun sont en mode « défense » de leur 5ᵉ place qui accordera le dernier billet pour les prochaines coupes d’Europe. La pression est donc bien réelle sur les épaules des Mulhousiennes qui auront à faire face à un adversaire qui lutte pour le maintien. Avec 27 points, Chamalières reste sur la menace de Cannes (24 pts) et de Quimper (21 pts) qui aura l’avantage de finir la saison en accueillant France Avenir et donc la certitude d’engranger trois points.
En s’imposant le week-end dernier à Cannes (3-2), Chamalières a marqué des points importants et les esprits. À l’image de la force de caractère qui anime la jeune libéro mulhousienne Manon Jaegy, encore décisive dans le succès auvergnat à Cannes, les joueuses d’Atman Toubani sont des guerrières dans l’âme. Elles sont très orientées vers l’offensive à outrance, sans considération pour les dommages collatéraux. Face à Cannes, pour 63 points marqués en attaque, Chamalières a été bloqué 16 fois et a concédé 20 fautes directes. C’est là que le VMA a une carte à jouer à condition d’être vigilant au block, d’être propre dans son jeu et d’appuyer son service face à une réception auvergnate qui a accusé un total de 12 fautes sur les engagements cannois.
Pour ce déplacement, François Salvagni pourra compter sur le retour d’Alejandra Marin à la passe, pour épauler Enora Danard Selosse, mais devra probablement se passer des services de Katelyn Evans. Cette dernière se plaint de douleurs à la cuisse. Et, compte tenu des échéances importantes à venir, finale de la Coupe de France (le 29 mars à Chartres) et play-offs dans la foulée, il est fort probable que le VMA joue la prudence en ce qui concerne la réceptionneuse-attaquante américaine.
Christian Entz
