Magali Magail et l’ASPTT Mulhouse en auraient rêvé de cette formule au meilleur des cinq matches en 2019. Comme c’était encore le cas la saison dernière, à l’époque, on se qualifiait en deux matches gagnants. C’était fin avril… Mulhouse avait remporté la première phase du championnat et jouait le 8e, Marcq-en-Baroeul, que l’ASPTTM avait battu deux fois 3-0 en championnat. Cette étape avait l’allure d’une formalité d’usage… Néanmoins, personne n’avait prévu un jour sans qui allait se traduire par une défaite initiale dans le Nord. Au match retour, le couteau sur la gorge, les Mulhousiennes subissaient la pression et perdaient les deux premiers sets (23-25, 23-25). Dans un sursaut d’orgueil, elles égalisaient (25-20, 25-20) avant de craquer au tie-break (15-9). François Salvagni ne sera pas confronté à cette situation dans laquelle le meilleur commençait par se déplacer, avec l’obligation de gagner, pour ne pas subir la pression à domicile. Le VMA à deux matches au Palais des Sports Gilbert Buttazzoni, ce mardi et mardi prochain, pour se constituer un capital. Le souci, c’est qu’il y a la finale de la Coupe de France entre les deux matches. Et là, c’est du grand n’importe quoi !
Même dans l’euphorie d’une victoire autoritaire face au Cannet, le coach mulhousien est en proie à un sacré casse-tête. Au contraire de Béziers qui aura à travailler sur un seul schéma, le VMA court après deux lapins ! À cela, se rajoute une nouvelle composante… Une certaine Julia Szczurowska, meilleure marqueuse du championnat polonais cette saison, sous les couleurs de Wroclaw, vient de débarquer à Béziers pour remplacer l’Américaine Taylor Fricano. Samedi dernier, face à Marcq-en-Barœul, elle a été créditée de 47 % de réussite offensive (8/17 en attaque) en faisant étalage de qualités certaines pour compléter un compartiment offensif déjà très bien fourni avec Claire Hoffman, Serena Gray, Alicia Ogoms, Victoria Lopez et Laura Milos.
Fort de sa belle victoire acquise face au Cannet, avec panache et autorité, le VMA a les moyens de résister à des équipes à fort potentiel offensif. Le secteur défensif, notamment le block-défense, est particulièrement performant au vu de ces dernières semaines avec Léa Soldner, revenue à son meilleur niveau, et des joueuses comme Carli Snyder, Jaali Winters et Julia Casadéi qui ramassent de plus en plus de balle. Et, comme Christelle Nana sait se transcender au meilleur moment, que Silke Van Avermaet, Annayko Legros et Isaline Sager-Weider ont pris de la hauteur au filet avec la complicité de Victoria Mayer, auteur d’un grand match face au Cannet, le VMA a les moyens de poursuivre sa série victorieuse.
Christian Entz