La première image qui revient en mémoire concernant Maria Alejandra Marin, c’est un sourire, toutes dents dehors, digne d’une pub pour un dentifrice. Il y a sept ans, à Mulhouse, elle était la doublure d’Athina Papafotiou, sacrée cette année-là, meilleure passeuse de la Ligue A féminine. Forcément, son temps de jeu était compté… Elle n’en a pas moins donné le meilleur d’elle-même et, notamment, une énergie heureusement contagieuse qui a permis à un collectif de goûter au Graal.
Après avoir fait ses gammes au sein de la Liga Bolivarense à Carthagène, vivier du volley colombien, ses études à l’université de San Sebastian au Chili, et une première saison en Argentine à San Marin de Formosa, Maria Alejandra Marin a posé ses valises à Mulhouse en 2016 pour contribuer à la saison historique de l’ASPTTM. Elle est alors, déjà, la meilleure passeuse des championnats d’Amérique du Sud et le restera quatre éditions de suite (de 2015 à 2021). Curieusement, ce titre mulhousien est le seul obtenu à l’étranger qui figure au palmarès des club de la passeuse colombienne qui a remporté l’essentiel de ses succès sous le maillot de sa sélection nationale. Des succès couronnés par une dizaine de distinctions de meilleure passeuse, entre 2014 et 2022, lors de ces compétitions internationales.
Ces belles prestations dans les championnats d’Amérique du Sud, notamment lors de la finale face aux Brésiliennes en 2017, lui ont permis de s’exprimer au Brésil qu’elle a rejoint au lendemain de son titre mulhousien. De Sao José dos Pinhais à Curitiba, en passant par Sao Cristovao/Sao Caetano de Sul, Alejandra Marin a passé quatre saisons en Superligue brésilienne en évoluant notamment aux côtés de la légendaire Valeska Menezes (championne olympique en 2008), à Curitiba.
De retour en Europe, Alejandra Marin a ensuite permis à Franches-Montagnes d’atteindre les demi-finales de la Coupe de Suisse (2021/2022), à Marcq-en-Barœul de flirter avec les play-offs en LAF (2022/2023) et à Cannes de remporter neuf succès qui aurait pu permettre l’accès aux play-offs sans la sanction de la DNACG.
La saison prochaine, sous le maillot mulhousien, elle aura la lourde tâche d’orchestrer le VMA mais aussi de transmettre son savoir et son expérience à la plus jeune Enora Danard-Selosse promise à un bel avenir.
Christian Entz
Maria Alejandra Marin Verhelst en bref
Née le : 4 novembre 1995 à Carthagène des Indes
Nationalité : colombienne
Poste : passeuse
Taille : 1,78m
Clubs successifs : Liga Bolivarense (de 2010 à 2015), San Marin de Tormosa/ARG (2015/2016), ASPTT Mulhouse (2016/2017), Sao José dos Pinhais/BRE (2017/2018), Sao Cristovao/Sao Caetano do Sul/BRE (2018/2019), Curitiba/BRE (2019/2020), Sao José dos Pinhais/BRE (2020/2021), Franches Montagnes/SUI (2021/2022), Marcq-en-Barœul (2022/2023), Cannes (2023/2024), Volley Mulhouse Alsace (2024)
Palmarès avec la sélection colombienne : Finaliste des Jeux Panaméricains 2019, Finaliste de la Pan-América Cup 2022, Championne d’Amérique du Sud 2018, Vice-championne d’Amérique du Sud 2017, 2019 et 2021.
Palmarès en club : Championne de Colombie avec Bolivar en 2013 et 2017 ; Championne de France 2017 avec l’ASPTT Mulhouse.
Distinctions individuelles : MVP des championnats d’Amérique du Sud -23 (2016), Meilleure passeuse de la Challenger Cup (2018), Meilleure passeuse des championnats d’Amérique du Sud (2015, 2017, 2019, 2021), Meilleure passeuse de la Pan América Cup (2022).