Avec une victoire au compteur en championnat, les Bretonnes semblent constituer l’adversaire idéal pour permettre aux Mulhousiennes, qui restent sur une vilaine défaite concédée à Aix/Venelles (1-3), de se refaire une santé. Mais, depuis trois semaines, Quimper monte en puissance et peut se vanter d’avoir poussé Béziers au tie-break, d’avoir pris un set au Cannet et, surtout, d’avoir éliminé (3-2) Paris/Levallois (certes privé de sa passeuse Kaisa Alanko) en Coupe de France. Autant dire que pour une équipe mulhousienne qui n’a pas réussi à se défaire des modestes Aixoises il serait indécent de se réjouir au moment d’accueillir Quimper.
François Salvagni se garde bien de trouver des excuses à son groupe qui, une fois de plus cette saison, est passé au travers en Provence. Il convient, néanmoins, de considérer qu’un bon tiers de l’équipe était touchée par le virus de la grippe, qu’il a fallu précipiter le départ pour la salle et patienter deux heures en minibus, pour faire 10km, en raison du mouvement de colère des agriculteurs. Des conditions loin d’être idéales pour un collectif en proie au doute. « Il y a un an, à la même époque, nous étions dans une dynamique de victoires, explique François Salvagni. Rien de fâcheux ne pouvait nous arriver… C’est exactement ce qui arrive à Nantes, aujourd’hui, et qui lui permet d’aller gagner à Bursa (3-0) en Turquie et de se qualifier pour la finale de la Challenge Cup. Quand tu es dans cette dynamique, tu ne crains rien. A l’inverse, quand tu alternes le meilleur et le pire, comme nous, le moindre grain de sable est préjudiciable ».
En perdant à Aix/Venelles, le VMA s’est exposé. Doublé au classement par Paris et Vandoeuvre/Nancy, il se retrouve également à la merci de Béziers, de Terville et du Cannet où la dernière recrue serbe, Brankika Mihajlovic, lui permet de revenir aux affaires. Or, pour ne pas être tributaires du titre de champion ou de la Coupe de France, les Mulhousiennes doivent impérativement terminer la première phase de championnat dans le carré de tête pour se qualifier en Coupe d’Europe. Un objectif qui passera impérativement par une victoire à trois points face à Quimper et par un exploit à l’occasion du délicat programme à venir en championnat (le 24 à Paris, le 2 mars Nantes au Palais et le 9 à Béziers).
Christian Entz