Un sport, une ville, un territoire
C’est un mois de folie qui commence pour les huit qualifiés aux play-offs avec une compétition dans laquelle la hiérarchie établie lors de la première phase de championnat pourrait bien être très contestée. La victoire du VMA (6ᵉ en championnat), en finale de la Coupe de France aux dépens de Nantes (3ᵉ), est de nature à inspirer quelques outsiders aux arguments certains à l’image du Cannet (4ᵉ) et de Béziers (7ᵉ) qui ne seront pas un cadeau pour Vandœuvre-Nancy (déclassée de la 3ᵉ à la 5ᵉ place par le gendarme financier) et Aix/Venelles (2ᵉ).
Adversaires à l’occasion de la dernière journée de championnat et lors de la récente finale de la Coupe de France, marquée par la victoire du VMA, Mulhousiennes et Nantaises n’en finissent plus de se croiser avec des sentiments diamétralement opposés. Léa Soldner et ses amies auront à descendre de leur nuage à l’inverse des Nantaises qui vont continuer à s’accrocher pour mettre un terme à la série de trois victoires consécutives dont le VMA peut se vanter aux dépens des Neptunes de Nantes.
Dans l’euphorie de leur victoire en Coupe de France et du soulagement d’avoir d’ores et déjà le ticket européen en poche, les Mulhousiennes auront nettement moins de pression que leurs adversaires. La formule de compétition qui amène l’équipe la mieux classée à recevoir les deux premiers matches (samedi et lundi) avant de se déplacer pour les rencontres 3 (vendredi à 20h) et 4 (dimanche à 17h) n’est pas sans risque pour Nantes. Un seul faux pas, mettrait le couteau sous la gorge des Ligériennes qui seraient contraintes d’aller gagner à Mulhouse. En revanche, en doublant la mise d’entrée, elles priveraient les Mulhousiennes du moindre joker au Palais des Sports Gilbert Buttazzoni. Or, c’est exactement ce que le VMA veut éviter !
Samedi dernier, en finale de la Coupe de France, la victoire a été possible parce que Romy Jatzko, Aristea Tontai et Enora Danard Selosse se sont mises au diapason des ténors pour réaliser leur meilleure prestation de la saison. Mais, seront-elles encore capables de pareilles prouesses ? François Salvagni en est convaincu : « Je suis d’accord pour dire qu’Enora, Aristea et Romy, ont fait un très gros match. Mais, ce n’est pas le fruit du hasard. Avec le staff, nous avons changé beaucoup de choses ces dernières semaines sans tenir compte des conséquences au classement du championnat. Enora a joué huit matches en raison de la blessure d’Alejandra (Marin) et a profité de cette opportunité pour gagner sa place de titulaire. Aristea et Romy ont été imposées dans le six parce qu’elles avaient le potentiel et parce qu’elles devaient gagner en confiance. Avec ces choix, je n’ai pas fait l’unanimité… Mais, samedi, après la finale, mon adjoint le plus sceptique m’a avoué que j’avais eu raison. Sur le plan tactique, j’ai également le sentiment que nous avons été parfaits. Après avoir revu et analysé le match, j’ai pu constater que Bah (18/39 en attaque) a marqué beaucoup quand nous ne respections pas le plan de jeu. On ne sait pas ce que César (le coach nantais) nous réserve. Mais, je suis convaincu que notre équipe est prête pour trouver des solutions ! »
Au contre mulhousien qui a été gigantesque en finale avec 11 blocks gagnants, dont 9 signés par Annayka Legros et Aristea Tontai, avec une multitude de balles repoussées ou freinées pour être défendues, il convient d’associer dans l’image actuelle, que dégage le VMA, un état d’esprit plus solidaire que jamais. À voir Alejandra Marin conseiller Enora Danard Selosse pendant les temps morts, à entendre tout le banc uni pour porter de la voix les titulaires, à constater que les taulières Soldner, Evans, Legros & CO assument leurs responsabilités, on a forcément envie d’y croire à ce VMA !
Christian Entz
