L'Alsace du 09/12/13 : L’ASPTT Mulhouse n’a pas tenu la cadence à Cannes
En cédant face aux Cannoises hier (3-0), les Mulhousiennes doivent désormais partager leur deuxième place avec Le Cannet.
Sur la dernière attaque de Nadia Centoni, les Cannoises semblent soulagées. D’abord parce qu’elles viennent d’écarter un adversaire direct en championnat mais aussi parce qu’elles n’ont pas eu à livrer un très long combat. « On avait encore le match d’Istanbul en tête et on a manqué de confiance et de dynamisme » , explique Fang pour tenter d’effacer une entame de match des plus laborieuse.
De son côté, Magali Magail sait que c’est la chance à saisir pour essayer de faire douter les Azuréennes : « Il était important de bien commencer ». D’ailleurs, le coach de l’ASPTT va vivre un premier set très intense. Ses joueuses font preuve d’autorité dans tous les compartiments du jeu. Ferulik est au block et l’Américaine Jaeckel commence son show. Les Cannoises répliquent par à-coups mais sans grande conviction. Lazarevic en profite pour donner une grosse bouffée d’oxygène à ses coéquipières (10-13). Le Racing vient de prendre une série à -5. Un tarif qui inquiète Fang. Mulhouse garde les commandes jusqu’au deuxième temps mort technique (13-16) avant de connaître à son tour quelques petits moments de faiblesse. Centoni assène deux aces et pour son retour dans le six et Bokan, l’ancienne Mulhousienne, parachève le travail (25-21).
« On a trop mal servi »
Mulhouse ne pourra pas déployer la même intensité dans le deuxième set et la sanction est immédiate. Centoni, et surtout Rasic au block, sont intraitables. Magali Magail a beau multiplier les changements pour tenter de relancer la machine, rien n’y fait. Grothues, l’internationale hollandaise renvoie les deux équipes au vestiaire pour la mi-temps (25-15). Une coupure qui semble avoir fait du bien aux partenaires de Faesch qui reprennent le combat avec la même hargne que dans la manche initiale.
La lutte s’équilibre et Mulhouse va même prendre un nouvel avantage sur deux aces de Jaeckel (14-16). Et c’est là que la patience des Cannoises va faire la différence. « On a su rester calme dans les moments difficiles et trouver les ressources mentales pour aller chercher cette victoire » , explique Tatjana Bokan qui avoue que pour elle, « ce match est un peu bizarre, mais c’est le sport ».
Bizarre ou pas, la néo-cannoise n’a pas fait de cadeaux à ses anciennes partenaires même si ce sont surtout Rasic et Grothues qui ont fait ce qu’il fallait pour que la victoire bascule une nouvelle fois dans l’escarcelle des championnes de France (25-23).
« On a trop mal servi » , constate Magali Magail qui va devoir maintenant préparer ses joueuses à entrer dans une autre compétition tout aussi importante, dès mercredi avec la visite des Luxembourgeoises de Walfer pour le compte des seizièmes de finale de la Challenge Cup.