L'Alsace du 01/11/13 : Des Mulhousiennes à double face
Plus que le résultat, c’est la manière qui a provoqué la plus grosse déception au sein de l’ASPTT Mulhouse battue mercredi soir en Pologne à l’issue d’un golden-set, soldé par un 17-15 chargé de regrets, qui condamne les Mulhousiennes à rejoindre la Challenge Cup pour poursuivre l’aventure européenne.
L’image resplendissante de l’équipe victorieuse de Bielsko-Biala (3-0), une semaine auparavant au Palais des sports, a laissé place à une ASPTT Mulhouse bien terne ce mercredi en Pologne. « Si on savait pourquoi nous avons deux visages, nous n’en serions pas là à nous lamenter, confie la capitaine Armelle Faesch. Je pense qu’on s’est mis trop de pression. Autant j’ai senti beaucoup de décontraction la veille du match et lors du décrassage en matinée, autant à l’échauffement j’ai vu beaucoup de trop de tension ».
Sur le terrain, Kristy Jaeckel, Petya Tsekova et Ana Lazarevic, créditées respectivement de 31 %, 26 % et 35 % d’efficacité en attaque, n’ont pas atteint le rendement assuré au match aller et n’ont pas pesé davantage au service, exception faite pour deux séquences où l’Américaine a contribué aux illusions mulhousiennes (24-20 au 3e set et de 11-14 à 14-14 au golden-set).
« On a fait beaucoup trop de fautes pour prétendre gagner ! »
Les seules joueuses à avoir soutenu la comparaison avec les Polonaises ont été, avec la complicité d’Armelle Faesch à la passe, les deux centrales Alina Albu (7/13 en att. et 4 contres) et Yulia Ferulik (5/11 en att. et 8 contres). Le problème, c’est que la réception mulhousienne n’a pas été suffisamment bonne pour les solliciter davantage. « J’ai revu le match à la télé dans la nuit, avoue Alina Albu. On a fait beaucoup trop de fautes pour prétendre gagner ! »
« Une grande équipe ne perd jamais deux matches de suite ! »
Entre le service et l’attaque, l’ASPTTM a ainsi accusé 19 fautes directes (dont 8 au service) sans compter les mauvaises réceptions qui se sont traduites par un capital de 5 aces pour les Polonaises. Les plus symboliques étant enregistrées sur les derniers points offerts par les Mulhousiennes dont la balle de match envoyée dans la mire par Alexia Djilali. Créditée jusque-là d’un bon match (5/12 en att.) sur le poste d’Ana Lazarevic, en proie à une migraine, Alexia Djilali a déploré là sa seule faute offensive. « Ça me saoule parce que je n’avais pas droit de faire ça à ce moment-là ! » , regrettait la jeune Mulhousienne dont on retiendra, pourtant, quelques points particulièrement importants dans le golden-set.
A la veille du périlleux déplacement à Aix-Venelles, Magali Magail se voulait toutefois rassurante : « Une grande équipe ne perd jamais deux matches de suite ! » Le pari est pris… Aux Mulhousiennes de faire honneur à leur rang !
Article signé Christian Entz