L'Alsace du 03/12/14 : L’ASPTT Mulhouse s’y retrouve
Chahutées par Terville, lundi soir, les volleyeuses mulhousiennes ont obtenu l’essentiel : la victoire en trois sets qui leur permet d’occuper une place de demi-finaliste potentiel dans la perspective des play-offs de la Ligue A féminine.
La hiérarchie n’a pas été facile à faire respecter, lundi soir, au Palais. Les Lorraines n’avaient rien à perdre et cela s’est vu. À l’inverse, en restant sur deux défaites consécutives face au Cannet (1-3) et Nantes (2-3), les Mulhousiennes n’avaient déjà plus aucun droit à l’erreur. Alors le simple fait d’avoir renoué avec la victoire, qui plus est sans avoir concédé le moindre set, est plutôt bon à prendre. Et cela d’autant plus que Terville a bénéficié de cinq balles de set (21-24, 22-24, 23-24, 24-25 au 1er set et 23-24 dans la 3emanche) sans parvenir à les concrétiser face à des Mulhousiennes intraitables dans le « money time ». (27-25, 25-17, 28-26).
Toutefois, ce qui continue de fâcher au vu de cette rencontre, c’est l’inconstance qui caractérise les postières. Le set initial a été un modèle du genre avec une entame correcte (13-8) suivie d’une séquence tout à l’avantage de Terville (14-16). Une série (1 à 8) où la maladresse locale a été toute aussi importante que l’adresse lorraine. Et, fort heureusement, la bonne gestion des fins de set permettra d’oublier… Sauf que, si cela a pu suffire face à Terville, il n’est pas sûr que l’issue aurait été heureuse face aux Parisiennes, Nantaises ou autres Méridionales.
Le retour de Niemer
« On a assuré l’essentiel, veut retenir de ces débats , Magali Magail, le coach postier. On a bien réagi en fin de set et c’est ce qu’il faut retenir. On a, aussi, retrouvé Niemer ! » L’Américaine, appelée à œuvrer à la conclusion, a connu un premier set difficile avec une efficacité offensive de 25 % (3/12) avant de signer un excellent 2e set (5/7) qui lui a permis d’obtenir une note honorable sur l’ensemble du match (38 %).
Dans ce compartiment de jeu, à l’exception de la Bulgare Petya Tsekova (52 %) particulièrement précieuse, aucune des attaquantes en présence n’a enregistré un pourcentage positif. Et, cela, même si Terville a donné le tournis à la défense mulhousienne en alternant les attaques et les balles placées.
« Je suis content de la prestation de mon équipe , se félicitait d’ailleurs Pompiliu Dascalu, le coach lorrain qui fut, au milieu des années 90, le meilleur attaquant de la Pro A sous les couleurs de Poitiers. C’est simplement dommage que ce soit face à Mulhouse, où il n’y avait pas grand-chose à espérer, qu’elle réussisse une prestation qu’elle n’a jamais réalisée face aux équipes du milieu de tableau ! »
À la lecture des chiffres de ce match, il en est un qui étonne. Le zéro du compteur offensif de l’Ukrainienne Olga Trach. Ce n’est pas tant l’absence de points qui surprend. Mais, plutôt, le nombre de balles – trois selon les statistiques officielles – qui lui ont été adressées !
Plum ou Faesch
La réception très moyenne des Mulhousiennes, qui a empêché de jouer par le centre, est une première explication. Ensuite, il y a le jeu accéléré de Lauren Plum auquel il convient de s’adapter. Spectaculaire à souhait, la passeuse américaine est un élément indispensable pour permettre à l’ASPTTM de revenir au premier plan. Mais, en l’absence d’une suppléante expérimentée au centre, pour relayer Alina Albu ou Olga Trach, il n’y a que l’alternance des passeuses (Lauren Plum et Armelle Faesch) qui puisse offrir une autre solution. Une autre solution dont l’ASPTTM n’a pas usé face à Terville.
Quelque part c’est tant mieux… Les Mulhousiennes ont gagné sans même avoir tout montré !
Article signé Christian Entz