L'Alsace du 05/01/15 : L’ASPTTM est dans l’impasse
La défaite en trois sets (19-25, 21-25, 18-25), concédée samedi soir face au Stade-Français/Saint-Cloud, est un moindre mal au regard des blessures d’Alina Albu et de Petya Tsekova qui vont pénaliser l’ASPTT Mulhouse dans les prochaines semaines.
Bien renforcée cette saison au niveau de la distribution, avec la présence de deux passeuses compétitives – Armelle Faesch et l’Américaine Lauren Plum – et en bout de filet avec l’arrivée de Stéphanie Niemer et le retour de Tatjana Bokan, l’ASPTTM n’avait qu’un talon d’Achille : sa paire de centrales – Alina Albu et l’Ukrainienne Olga Trach – sans autre suppléante que la jeune aspirante Noémie Cély (20 ans). Même si cette dernière a été courageuse et reste prometteuse, elle ne peut avoir l’envergure d’une Alina Albu, capitaine de la sélection nationale roumaine. Or, l’absence de cette dernière associée à celle de Petya Tsekova (entorse du genou), qu’Ana Lazarevic ne parvient pas à faire oublier (2 attaques gagnantes sur 12 tentées dont 3 fautes directes), constitue un handicap insurmontable pour l’ASPTTM face aux prétendants aux play-offs.
« On va faire le dos rond ! »
« On n’a pas le choix, ne cache pas le président postier, Daniel Braun, dans les instants qui ont suivi la défaite mulhousienne. On va faire le dos rond et attendre que ça passe… Pour l’instant, on n’en sait pas trop sur la gravité de la blessure d’Alina Albu ». Sauf que cette dernière est formelle. Il ne s’agit plus de son souci de tendinite au genou. « J’ai senti quelque chose craquer avant une douleur violente » confie l’internationale roumaine. Samedi soir, plusieurs hypothèses étaient émises dont celle d’un problème de ménisque qui demandera confirmation du corps médical. « Mais quoi qu’il arrive, nous ne pourrons pas remplacer Alina Albu, prévient Daniel Braun. D’une part nous avons une masse salariale qui fait l’objet d’un encadrement par la DNACG. D’autre part, nous avons l’obligation de présenter un certain nombre de joueuses françaises ou assimilées. Or, Alina Albu appartient à ce contingent. Ce qui voudrait dire que, même si nous avions les moyens de la remplacer, nous ne pourrions le faire parce qu’il n’y a pas de joueuse française ayant son profil sur le marché ».
Une quinzaine délicate
Désormais 5e , à égalité de points et de sets avec le Stade-Français/Saint-Cloud, mais avec le handicap d’avoir encore à disputer le match retour à Paris, l’ASPTT Mulhouse aura une deuxième quinzaine de janvier particulièrement chargée avec, au programme, le déplacement à Vannes (le 17/01), les réceptions de Saint-Raphaël (le 21/01), de Béziers (le 24/01) et le match à Istres (le 31/01).
Compte tenu de cette situation particulière, à laquelle il convient de rajouter les douleurs dorsales qui handicapent Stéphanie Niemer et les séquelles d’une entorse à la cheville qui diminuent Tanja Bokan, Lara Davidovic a fait son retour sur la feuille de match. Mais, victime d’une rupture des ligaments croisés en fin de saison dernière, cette dernière n’a repris l’entraînement que le 27 décembre et ne peut être déjà compétitive. Il fut un temps où l’ASPTTM se déplaçait à Nancy, le jour du match. Aujourd’hui, à la veille du quart de finale de la Coupe de France face à Vandoeuvre (demain à 20 h), les Mulhousiennes seront déjà à pied d’œuvre en Lorraine. Pour sauver ce qui peut l’être encore.
Article signé Christian Entz