L'Alsace du 06/01/15 : Des Mulhousiennes très attendues
L’ASPTT Mulhouse est à Vandœuvre-lès-Nancy, ce soir à 20 h en quarts de finale de la Coupe de France. Au sein de l’équipe lorraine, les deux ex-Mulhousiennes Isaline Sager-Weider et Alexia Djilali ne seront pas les moins motivées.
C’est un bien curieux quart de finale de Coupe de France qui sera proposé aujourd’hui (20 h) à Nancy. L’ASPTT Mulhouse, tout comme Vandœuvre-lès-Nancy, se verrait bien en demi-finale… Mais, ni l’une ni l’autre n’ont fait de ce match une priorité.
« Si l’occasion se présente, on ne va pas se priver »
À Mulhouse, on songe aujourd’hui à soigner les blessées et ne pas remplir davantage l’infirmerie. À Nancy, on ne veut pas renouveler les erreurs de la saison passée. « On s’est un peu dispersé , raconte Isaline Sager-Weider (26 ans) qui a porté les couleurs de l’ASPTTM de 2007 à 2013. L’an dernier, on a fait un gros parcours en Coupe (défaite au tie-break en demi-finale face à Vannes) et on l’a payé lors des play-offs pour l’accession en Ligue A. Lors de l’avant-dernière journée, Vannes s’est imposé en cinq sets à Saint-Raphaël… C’était le seul cas de figure qui pouvait nous empêcher de devancer l’un ou l’autre. N’importe quel autre score nous aurait permis de monter aux dépens du perdant. »
Aujourd’hui, Vandœuvre-lès-Nancy est en tête de la poule A en Élite avec cinq points d’avance sur Quimper, que les Nancéiennes ont battu en Bretagne lors des matches aller. « Il est évident que notre premier objectif concerne la montée et qu’on ne va pas mettre en péril cet objectif pour la Coupe, confirme Alexia Djilali (27 ans), pur produit postier (de 2002 à 2014). Mais par ailleurs, on ne peut pas choisir entre l’une ou l’autre… Si l’occasion se présente, on ne va pas se priver d’aller en demi-finales. »
Souvent blessée par le passé, Alexia Djilali apparaît plus épanouie aujourd’hui. « J’ai toujours des soucis physiques, avoue la Mulhousienne de Nancy. Je me suis même cassé le petit doigt au contre en début de saison. Mais je joue et ça fait plaisir. J’ai été trop souvent sur le banc pour ne pas apprécier ma situation actuelle. Le problème, quand tu ne joues pas, c’est que tu finis par te poser des questions avec l’horrible sentiment de ne pas être utile à ton équipe. Là, à Nancy, c’est l’inverse. Le règlement de l’Élite veut qu’il y ait au moins trois Françaises sur le terrain. Du coup, avec Isaline, nous sommes très sollicitées. »
« Jouer la montée, une très belle aventure »
Si ces dernières tiennent un rôle essentiel au sein du collectif lorrain, cela n’empêche pas Vandœuvre-lès-Nancy de compter autant de renforts étrangers que l’ASPTT Mulhouse. « Je suis très contente d’avoir choisi cette option, poursuit Alexia Djilali. Jouer la montée est une très belle aventure et avec un club qui se donne les moyens, c’est encore mieux. »
« La ‘’DEF’’ a encore une mauvaise image dans le contexte pro, renchérit Isaline Sager-Weider. Mais le niveau est en hausse. À Quimper, la plus petite joueuse est à 1,85m… Et on a battu Terville (3-0 en 8es de finale de la Coupe de France) plus facilement que certains adversaires de DEF ! » L’ASPTT Mulhouse est prévenue… À Nancy, la hiérarchie y a déjà été bousculée !
VANDŒUVRE-LÈS-NANCY – ASPTT MULHOUSE, ce soir à 20 h au Parc des sports-Nations à Nancy. Nancy : Svetlana Nikolova, Tania Puzovic, Aleksandra Szafraniec, Martina Smidova, Alona Malysheva-Pelc, Yana Vovchenko-Pelc, Julie Mollinger, Manon Bernard, Isaline Sager-Weider, Alexia Djilali. Entr. : Cyril Wozniak. ASPTTM : Armelle Faesch, Lauren Plum, Ana Lazarevic, Stephanie Niemer, Tatjana Bokan, Kama Diarra, Petya Tsekova, Olga Trach, Noémie Cély, Marielle Bousquet. Entr : Magali Magail.
Article signé Christian Entz