L'Alsace du 06/11/13 : L’ASPTTM veut en finir avec le syndrome breton !
Les volleyeuses mulhousiennes disputent, ce soir à Quimper (à 19 h 30), leur place en quarts de finale de la Coupe de France féminine. Or, la Bretagne ne leur a pas réussi ces trois dernières années !
L’an dernier, c’est Nantes qui avait invité les Mulhousiennes à quitter la Coupe de France dès les 8es de finale. L’élimination était d’autant plus prématurée qu’elle avait été concédée à domicile et sur un score sans appel (0-3 : 19-25, 22-25, 20-25) face à un adversaire qui luttait alors pour son maintien en Ligue A. Quant à Quimper, l’ASPTT Mulhouse n’a qu’un souvenir… La seule fois que le club postier a croisé la route des Quimpéroises, c’était le 29 janvier 2011. Ces dernières évoluaient alors en Excellence, les Mulhousiennes restaient sur une victoire en Ligue des champions, face aux Espagnoles de Tenerife, et c’est un quart de finale de la Coupe de France qui avait permis leur rencontre. Cette année-là, la Coupe tombait mal dans le calendrier avec une finale programmée trois jours avant le match aller de la demi-finale des play-offs.
Alexia Djilali, seule rescapée
« Nous avions fait un choix pour la Coupe de France, se souvient Magali Magail, le coach postier. Nous n’avions pas choisi de perdre… Mais, j’avais fait le choix de donner du temps de jeu aux remplaçantes ». Armelle Faesch, Alina Albu, Anna Rybaczewski n’avaient même pas fait le déplacement en Bretagne. Et, à l’arrivée, Quimper avait battu l’ASPTT au terme d’une rencontre pour le moins disputée (26-24, 25-15, 27-29, 21-25, 16-14) que seule Alexia Djilali, au sein de l’effectif actuel, a vécue.
Aujourd’hui, les données ont changé et la Coupe de France figure parmi les objectifs du club postier. « C’est la seule compétition en France où nous avons une chance d’aller au bout, explique Armelle Faesch, la capitaine et passeuse. Sur deux matches, il est difficile de battre Cannes… Sur un match, n’importe qui peut se laisser surprendre. Et puis, il y a la beauté de la Coupe de France ! »
Jusqu’à ces dix derniers jours, les Mulhousiennes pouvaient dormir tranquille sans que les Quimpéroises ne hantent leur nuit. Ces dernières, promues en Ligue A, avaient débuté par quatre défaites. Mais, depuis, elles ont battu le Hainaut (3-1) avant de pousser le Stade-Français au tie-break, samedi dernier à Paris. Et, cela, après avoir sauvé deux balles de match dès le 3e set ! Preuve, s’il en fallait, que les Bretonnes ont du caractère. De plus, elles possèdent la meilleure marqueuse du championnat avec la Sénégalaise Fatou-Niane Diouck qui devance, au classement, la Serbe Sanja Bursac (Cannet), la Norvégienne Mari Aase Hole (Istres) et l’Américaine Kristy Jaeckel. Et, comme l’ASPTT Mulhouse qui mettra sa 2e place en jeu samedi face au Cannet, Quimper aura une échéance capitale pour le maintien en accueillant Evreux, la lanterne rouge de la Ligue A. Cette donnée pourrait amener Yamandu Peralta, le coach franco-uruguayen, à ménager la Croate Cecilia Dujic (touchée au quadriceps dans le 4e set face au Stade-Français) et à procéder à la rentrée de la Tchèque Zuzana Cernianska (ex-RC Villebon) qui n’a plus joué depuis la saison dernière après avoir été opérée d’une hernie cervicale.
Du côté mulhousien, Magali Magail a emmené les douze joueuses qui ont pris part à la Coupe d’Europe et ne déplore aucune blessée.
Article signé Christian Entz