L'Alsace du 08/03/15 : Propos racistes en marge d'un match de Ligue A de volley-ball
Des propos racistes ont été tenus samedi à l’encontre de joueuses du club de volley-ball féminin du Cannet (Ligue A) par quelques spectateurs du match qu’elles disputaient à Terville-Florange (Moselle), a-t-on appris ce dimanche de sources concordantes.
« C’était un petit groupe qui s’était mis à part dans la tribune et qui a commencé à m’injurier en termes racistes alors que j’étais au service. J’en ai informé les arbitres qui sont allés rapporter les faits à la table de marque, mais il n’y a eu aucune réaction », a déclaré la capitaine du club azuréen et ex-joueuse de l’ASPTT Mulhouse, Myriam Kloster. « Ces personnes ont pu continuer à nous invectiver jusqu’à la fin du match et sont sorties de la salle sans être inquiétées », a regretté l’ancienne internationale française, déplorant que son sport soit touché par une telle dérive.
Les dirigeants du Cannet, victorieux 3-2 lors de cette 19e journée, ont affirmé eux aussi être intervenus rapidement après cet incident en s’associant à la colère de leur capitaine. « De tels propos n’ont pas leur place dans une salle de sport, ni dans la société en général. Nous allons donc demander des éclaircissements au club de Terville et à la Ligue nationale de volley-ball », a affirmé le vice-président Laurent Parienté.
Contacté, le président du club lorrain, Daniel Mroczkowski, a expliqué que les propos incriminés, qu’il n’a personnellement pas entendus, ont été tenus par un « petit groupe de jeunes, moins d’une dizaine » qui faisaient partie d’un groupe « d’une quarantaine de lycéens de Fameck (commune proche en Moselle, ndlr), accompagnés par cinq adultes et invités par le club ».
Cette poignée de lycéens s’étaient éloignés du reste de leur groupe, selon M. Mroczkowski, à qui les faits ont été rapportés.
Dès que les dirigeants du club de Terville-Florange ont été avertis, l’un d’entre eux « est monté en tribunes pour sermonner ces jeunes », a-t-il assuré. Le professeur les accompagnant s’est alors rapproché et a indiqué que lui-même n’avait pas entendu ces propos. « Il est ensuite resté avec le groupe de perturbateurs » jusqu’à la fin du match, selon M. Mroczkowski, qui a précisé que dix minutes après la fin de la rencontre, certains lycéens « sont revenus dans la salle pour s’excuser ».
Mais « cette affaire, on ne la laissera pas en l’état, nous ne voulons pas que l’image du club soit ternie par quelques imbéciles. On a rendez-vous lundi au lycée avec le proviseur et le professeur de sport » de ces lycéens, a affirmé ce dirigeant. « On va demander au lycée que les sanctions qui s’imposent soient prises », a-t-il promis, indiquant avoir appelé le président du Cannet « pour présenter les excuses du club ».