L'Alsace du 12/10/13 : Opération séduction pour Alexia Djilali et l’ASPTTM
Les volleyeuses mulhousiennes disputent leur premier match de championnat devant leur public, ce soir à 20 h, face au Hainaut. Sur une jambe jusque-là, Alexia Djilali et ses amies sont déterminées à soigner leur prestation.
Après le faux-pas de Terville, qui a vu l’ASPTTM mener deux sets à rien et perdre (2-3), les Mulhousiennes se sont refait une santé à Nantes en s’imposant en trois manches. Ce résultat a eu le don de relancer le club postier sur le plan comptable. En revanche, la victoire acquise face à une formation nantaise privée de trois titulaires, dont la passeuse, a été obtenue trop facilement pour rassurer un groupe au potentiel, pourtant, certain.
À Nantes, Kristy Jaeckel, Armelle Faesch, Ana Lazarevic, Petya Tsekova, Alina Albu, Yulia Ferulik et Marielle Bousquet ont fait preuve d’une montée en puissance qu’elles doivent cependant confirmer face à un adversaire plus huppé. Or, le Hainaut, avec Astrid Souply, qui symbolise l’avenir de l’équipe de France, la centrale brésilienne Tomazella Pissinato (5 contres gagnants contre Béziers), la Serbe Natasa Sevarika et la Croate Maja Burazer, a suffisamment fière allure pour constituer un test significatif.
« Personne ne peut s’imaginer à quel point j’attends de faire quelque chose de bien ! »
Ce démarrage en douceur pour la puissante cylindrée que dégage la formation mulhousienne concerne plus particulièrement Alexia Djilali. Absente lors de la journée initiale, suite à une inflammation du genou résultant d’une réaction secondaire après une viscosuplémentation, elle a ensuite été ménagée à Nantes en raison d’une entorse à la cheville. Et, aujourd’hui, si une joueuse a faim de ballon, c’est bien elle. « J’attends impatiemment d’avoir l’opportunité de pouvoir jouer, avoue la jeune Mulhousienne. C’est lassant d’enchaîner des problèmes qui tiennent plus à du ‘‘pas de chance’’ que d’un souci physique… Personne ne peut s’imaginer à quel point j’attends de faire quelque chose de bien ! »
Depuis cette semaine, l’équipe de France féminine sait qu’elle disputera la qualification aux championnats du monde (du 3 au 5 janvier 2014 en Croatie) face aux Néerlandaises, aux Hongroises et aux Croates. En revanche, nul ne sait qui remplacera Anna Rybaczewski qui a fait ses adieux aux Bleues à l’occasion de l’Euro. Or, Alexia Djilali figure sur les tablettes de Fabrice Vial, le sélectionneur national. Ce qui n’enflamme pas pour autant cette dernière… « Je serais très contente s’il m’appelait pour revenir en équipe de France, confie Alexia Djilali. Mais, je n’en fais pas une fixation. J’aime bien l’équipe de France… Mais là, je pense d’abord à mon club ! Avec la Coupe d’Europe qui se profile (les Polonaises de Bielsko-Biala seront au Palais des sports le 22 octobre), nous avons de superbes échéances à venir. Mes objectifs, je me les fixe au fur et à mesure… Aujourd’hui, c’est l’ASPTT ! »
Rescapée du collectif mulhousien de l’an dernier, Alexia Djilali est bien placée pour faire des comparaisons qu’elle se refuse néanmoins d’établir. « Mon problème, c’est que j’ai apprécié toutes les équipes dans lesquelles j’ai joué, confie l’attaquante postière. À partir de là, j’ai du mal à définir ce qui est mieux. Tout ce que je peux dire, c’est qu’aujourd’hui on s’appuie sur tout le monde sans qu’il y ait une individualité dont on soit tributaire ».
Ce soir, face au Hainaut, pour la première au Palais en championnat, l’ASPTTM et Alexia Djilali ont un gros défi à relever… Séduire !
En bref
Blessée. La centrale espagnole Ana Correa (ex-Béziers) souffre du ménisque et devrait être absente ce soir.
Performance. Lors de la journée initiale en Ligue A féminine, le Hainaut a réussi l’exploit de retourner la situation face au Stade-Français/Saint-Cloud. Menées 0-2, les Nordistes se sont imposées 3-2.
Polyvalence. La Tchèque Martina Jelinkova, qui a déjà évolué en attaque par le passé, est l’une des deux passeuses du Hainaut avec l’Américaine Alison Landwehr.
CDI. Badis Oukarache, l’ex-coach de Calais, a obtenu un contrat à durée indéterminée au Hainaut. Toutefois, avec une clause de rupture… La relégation lui est interdite !
Article signé Christian Entz