L'Alsace du 12/12/13 : Mulhouse sans trembler
Les 16es de finale de la Challenge Cup ont été bien entamés par l’ASPTT Mulhouse, hier soir au Palais, aux dépens des Luxembourgeoises de Walferdange qui n’ont jamais fait illusion (3-0).
Le temps d’un match, les postières mulhousiennes ont découvert le bonheur auquel goûtent les ténors de la Ligue des champions qui ont accueilli l’ASPTTM ces six dernières années. Même s’il n’y a pas de mérite à triompher sans gloire, les coéquipières d’Armelle Faesch n’ont pas boudé leur plaisir pour s’offrir un succès limpide face à une formation luxembourgeoise qui n’avait que son courage à opposer.
Même si l’adversaire n’avait pas une solide réputation, les Mulhousiennes ont attendu les premiers échanges pour évacuer la pression que la Coupe d’Europe génère. Malgré deux bonnes divisions d’écart, l’ASPTTM n’affichait qu’un point d’avance (5-4) à l’issue de l’inévitable round d’observation. Que le contre visiteur se fasse bluffer par la fixation, pour permettre l’envol en solitaire de Petya Tsekova, et qu’à l’inverse le block local soit d’une grande lucidité, n’avaient pas suffi à dérider les Mulhousiennes. En revanche, une fois l’écart porté à cinq points (10-5), les joueuses de Magali Magail sont devenues suffisamment bonnes pour signer une série de dix points consécutifs (20-5). Une série à laquelle Lara Ernster a mis un terme, en attaque, et de fort belle manière.
À 21-6, Lana Dabic, Noémie Cely et Kama Diarra prenaient part à la fête. En face, Serge Karier sollicitait la jeune Michèle Breuer à la passe, pour suppléer la Polonaise Aleksandra Ondelj, et les Mulhousiennes s’adjugeaient la manche (25-12), non sans avoir accusé le sursaut d’orgueil de leur adversaire.
« Deux mondes différents »
Les chiffres offensifs de ce premier set, avec un honorable 10/18 à mettre au crédit des Kristy Jaeckel et Ana Lazarevic, et le 5/24 à l’actif des Luxembourgeoises suffisaient à symboliser l’écart entre les deux équipes. « On joue et on vit dans des mondes différents » , lâchait Serge Karier, le coach visiteur, plutôt dépité.
L’histoire retiendra, cependant, que le RSR Walfer allait mener une fois en cette soirée (1-2 au 2e set)… Ce qui ne sera pas forcément écrit ailleurs, c’est que ce point luxembourgeois fut le plus beau sur une attaque de Betty Hoffmann après une défense, la main au sol, de la libéro Maryse Welsch.
La suite donnera lieu à une revue d’effectifs pour l’ASPTT Mulhouse jusqu’à déterminer à l’avance la « p’tite jeune » qui aura le privilège de solder le 2e set. En l’occurrence, Noémie Cely, auteur de cette conclusion au centre (25-14). « Je savais que la balle de set serait pour moi , raconte cette dernière. Les filles m’avaient dit la dernière balle sera pour toi ! » Curieusement, le block qui figure parmi les qualités postières n’avaient enregistré jusque-là que deux contres gagnants et quatre sur l’ensemble du match. Il est vrai que le niveau ne justifiait pas forcément de s’employer, le 3eset étant à classer aux formalités d’usage (12-5, 25-11).
Même si les Luxembourgeoises, en période d’examens scolaires et quelque peu perturbées, promettent une prestation de meilleure facture au match retour, jeudi prochain, l’inquiétude épargne pour l’instant une formation mulhousienne qui envisage déjà de rencontrer les Roumaines de Targu Mures ou les Belges de Kieldrecht au prochain tour.
Article signé Christian Entz