L'Alsace du 13/04/15 : ASPTTM : stop ou encore ?
Battues (3-0) samedi soir à Géo André, par le Stade-Français/Saint-Cloud, les Mulhousiennes sont désormais au pied du mur. Une défaite mercredi prochain, à 19h au Palais des sports face aux mêmes Parisiennes, signifieraient leur fin de saison. Seule une victoire serait synonyme de sursis.
Hier en début d’après-midi, après un long retour en bus dans la nuit pour débarquer à Mulhouse à 5h du matin, Magali Magail avait toujours du mal à réaliser. Brillantes dans la semaine aux entraînements, initialement motivées comme jamais, ses joueuses ont été méconnaissables à Paris. « J’ai l’impression qu’on est revenu en arrière de deux mois , avoue le coach postier. Samedi soir, j’ai cru revivre le match d’Istres ! » Un match perdu (1-3), le 30 janvier dernier, sans Alina Albu et Petya Tsekova alors blessée, qui coûte aujourd’hui à l’ASPTTM une place en Coupe d’Europe.
« On commence bien et d’un coup tout s’écroule »
Cela dit, au vu de la prestation mulhousienne face au Stade-Français, il n’y a pas lieu de crier au scandale si l’ASPTTM est privée de ce prestigieux statut. À l’image d’un verdict parisien sans appel (25-21, 25-19, 25-20), les chiffres ne plaident pas davantage la cause mulhousienne.
Dominées au contre (10 blocks à 6, dont 5 à l’actif de la seule Maud Catry), les coéquipières d’Armelle Faesch-Pellerin ont subi en réception et n’ont pas été d’une grande efficacité en attaque. Exception faite pour Tanja Bokan qui a assuré, à elle seule, plus de la moitié du capital offensif des Mulhousiennes (13/23), les autres attaquantes se sont partagé dix petits points. Et, encore, sept de ceux-là ont été l’œuvre des centrales : Alina Albu (4) et Olga Trach (3).
« On commence bien et d’un coup tout s’écroule, raconte Magali Magail. Et à partir de là, on joue avec la peur et, donc, on n’arrive pas à se transcender. Tanja – Bokan – a eu du mal au début et le groupe a été contaminé par cette absence de réussite. À l’exception d’Alina – Albu – qui a servi à son niveau, nous n’avons jamais été en mesure de perturber les Parisiennes avec notre service ».
Dominées dans tous les secteurs du jeu, les Mulhousiennes n’ont pas à chercher loin les raisons de leur défaite. Reste à savoir si les deux jours qui suivent suffiront à résoudre le problème en sachant que le collectif postier est seul à détenir la solution.
La qualification aux demi-finales se jouant au meilleur des trois matches, l’ASPTT Mulhouse est dans l’obligation de prendre sa revanche, ce mercredi à 19h au Palais des sports, pour prétendre à l’éventuel match d’appui programmé samedi prochain (à 21h) à Paris.
LES STATISTIQUESStade/St. Cloud – ASPTT Mulhouse : 3-0. Les sets : 25-21, 25-19, 25-20. Stade-Français/St. Cloud : 46 attaques gagnantes sur 100 tentées (Coolman 11/38, Catry 10/14, Gravesteijn 7/14, Van Berkel 7/15, Carter 6/9, Zongo 3/5, Menet-Haure ½, Kocar 1/3). 10 contres gagnants (Catry 5, Gravesteijn 2, Carter 1, Coolman 1, Van Berkel 1). 4 services gagnants (Coolman 3, Van Berkel 1) 20 fautes directes dont 9 au service. ASPTT Mulhouse : 23 attaques gagnantes sur 33 tentées (Bokan 13/33, Albu 4/10, Trach 3/8, Tsekova 3/19). 6 contres gagnants (Lazarevic 2, Bokan 1, Niemer 1, Trach 1, Albu 1) 4 services gagnants (Albu 2, Lazarevic 1, Niemer 1) 14 fautes directes dont 5 au services.
Article signé Christian Entz