L'Alsace du 14/04/15 : Magali Magail garde la foi
L’ASPTT Mulhouse joue gros face au Stade-Français/Saint-Cloud, demain à 19 h au Palais des sports. Pour que cette représentation ne soit pas la dernière de la saison, il faudra que les Mulhousiennes prennent leur revanche sur les Parisiennes. Le coach y croit plus que jamais !
Après avoir affronté la réalité d’un verdict sans appel, symbolisé par le succès en trois sets (25-21, 25-19, 25-20) du Stade-Français aux dépens de l’ASPTT Mulhouse, l’orgueil a pris le pas sur les lamentations. Joueuses et dirigeants postiers sont unanimes pour admettre avoir raté leur départ dans les play-offs, entamés samedi dernier à Paris.
Après avoir tenu un discours très réaliste, sans épargner son équipe, Magali Magail a effacé sa déception pour convaincre qui veut l’entendre que rien n’est perdu. « Samedi dernier, à Paris, c’était un non-match de notre part avoue le coach postier. Si je prends secteur de jeu par secteur de jeu, joueuse par joueuse, il n’y a qu’un point sur lequel nous avons été en mesure de contester la supériorité des Parisiennes : c’est Alina Albu, dans le seul domaine du service. Pour tout le reste, on a été dominé ou inexistant. Alors, ce qui me rassure dans tout çà, c’est que nous n’avons jamais fait deux matches pareils de suite cette saison. Et pire qu’à Paris, on ne peut pas faire ! » Experte quand il s’agit de manier la langue de bois, Magali Magail se livre cette fois sans retenue, tout en réfutant une éventuelle pression due aux résultats pour l’instant décevants de l’ASPTTM et de son statut d’entraîneur de l’équipe de France féminine.
« Mercredi, nous aurons le choix de vivre ou de mourir… J’attends des filles qu’elles se rebellent ! »
« Ce sont deux choses totalement différentes et je ne fais pas d’amalgame entre les deux, explique le coach. Il est vrai que le classement nous positionne à la 6e place. Mais, nous avons le même nombre de victoires que Nantes, qui est 4e , et une victoire de plus que Béziers qui nous précède. Compte tenu des problèmes que nous avons rencontrés cette saison, avec nos blessées – Alina Albu (entorse du genou), Petya Tsekova (entorses de la cheville et du genou), Armelle Faesch (soucis de santé) -, j’ai le sentiment que nous avons bien limité les dégâts. Après, ce qui est rageant, c’est qu’avec une victoire de plus, nous aurions déjà atteint nos objectifs : assurer notre qualification en Coupe d’Europe. D’un autre côté, je me dis que la pression, on connaît. Et que pour l’avoir bien gérée cette saison, elle ne peut plus constituer un handicap pour ces play-offs. Après la défaite à Istres, quand on s’est retrouvé avec le couteau sur la gorge, nous avons su faire face pour ne plus perdre en championnat. Quelque part, cette défaite ne change rien au problème. Depuis le début on sait qu’il faudra gagner deux fois face à nos adversaires en play-off, dont une fois à l’extérieur. Et ce programme est toujours d’actualité. Plus que jamais, nous avons notre destin en main. Mercredi, nous aurons le choix de vivre ou de mourir… J’attends des filles qu’elles se rebellent ! ».
« Les play-offs doivent être une fête et ne pas devenir le cauchemar qui a été le nôtre à Paris »
Les résultats de cette saison ont confirmé que l’écart s’est réduit entre les meilleurs et le bas de classement. La victoire d’Aix-Venelles, samedi-soir au Cannet (3-2), abonde dans ce sens et accorde le sursis à l’ASPTTM. « Les filles sont conscientes qu’il y a encore un bon coup à jouer, poursuit Magali Magail. Quand, pendant huit mois, tu travailles pour être bien à l’heure des play-offs, tu ne peux pas baisser les bras le moment venu. Les play-offs doivent être une fête et ne pas devenir le cauchemar qui a été le nôtre à Paris. Mercredi, c’est l’équipe qui y croira le plus qui gagnera… Et moi j’y crois ! »
Article signé Christian Entz