L'Alsace du 15/03/14 : Enjeu capital pour les Mulhousiennes
L’ASPTT Mulhouse accueille le Stade-Français ce soir à 20 h au Palais des sports. Les deux équipes sont assurées de prendre part aux play-offs. En revanche une place en Coupe d’Europe passera obligatoirement par une victoire pour l’une ou pour l’autre.
Mulhousiennes et Parisiennes, qui se retrouveraient face à face en quarts de finale des play-offs si le classement actuel restait figé, se battent aujourd’hui pour décrocher une place en Coupe d’Europe sur fond de play-offs. Or, ce sont les résultats de la première phase qui détermineront le classement pour les places de 3 à 8 derrière le champion et son dauphin désignés par le verdict des play-offs.
« Nous sommes obligées de gagner à Mulhouse »
Ces derniers seront concernés par la Ligue des champions tandis que les 3e , 4e et 5e de la première phase, à condition que Cannes gagne la Coupe de France et les play-offs, obtiendront deux places en CEV et une en Challenge Cup. Et, ce fameux classement, déterminant « pour exister » au titre de l’indispensable étiquette européenne, dépendra beaucoup du résultat de ce soir.
« J’ai fait mes calculs, avoue Rayna Minkova, le coach parisien qui a été de la grande époque huninguoise en Nationale 1A avant de porter les couleurs mulhousiennes de 1995 à 1998. Depuis que nous avons perdu bêtement deux matches face à des concurrents directs, en gérant mal le money-time face à Béziers (deux sets perdus 27-25) et Nantes au tie-break, nous sommes obligées de gagner à Mulhouse pour espérer être 5e. Ce qui est notre meilleure chance pour jouer une Coupe d’Europe l’an prochain ! »
À Mulhouse, Magali Magail tient le même discours. « Pour l’instant, on ne pense pas aux play-offs, confie le coach. Nous avons profité de la semaine pour nous refaire une santé. Kristy (Jaeckel) a eu trois jours de repos dont elle avait grand besoin. Son volley, elle ne l’a pas oublié… Elle manquait d’essence dans le réservoir. Au vu de l’entraînement de jeudi, j’ai l’impression que la semaine « de trou » est oubliée… J’ai même le sentiment d’avoir retrouvé le Mulhouse d’avant. On sait que ce match sera capital ! »
Si physiquement les Mulhousiennes ont récupéré, la question est de savoir si la succession de trois échecs en trois sets, une première sous l’ère « Magail », n’a pas fragilisé le mental postier. « Il nous est déjà arrivé de perdre trois matches de suite du temps de la Ligue des champions, poursuit le coach. Le score est d’autant moins important que le seul faux pas dans cette série a été la défaite au Cannet ».
« Je leur ai dit qu’elles gardaient toute ma confiance »
Pour ne négliger aucun détail, compte tenu de l’échéance capitale, le président postier est toutefois descendu dans « l’arène ». « J’ai rencontré les joueuses ce jeudi et on a fait le point avant d’aborder la dernière ligne droite , explique Daniel Braun. Il y a un mois, quand on menait 22-19 dans le 3e set à Cannes, on s’est vu trop tôt en finale de la Coupe de France. Et, dix jours plus tard, quand on a gagné deux sets à Odintsovo, on pensait avoir un pied en finale de la Coupe d’Europe… À l’arrivée, on n’a rien ! La déception a été énorme pour les joueuses. Elles s’en voulaient. Je leur ai dit qu’elles gardaient toute ma confiance. Par contre, je leur ai demandé de commencer le match de ce week-end avec la même détermination que celle affichée face aux Slovènes et de ne rien lâcher ! »
Verdict ce soir à l’issue d’un match explosif.
Les équipes
ASPTTM : Armelle Faesch, Lana Dabic, Anna Lazarevic, Kristy Jaeckel, Kama Diarra, Petya Tsekova, Alexia Djilali, Alina Albu-Ilie, Iulia Ferulik, Marielle Bousquet, Delphine Nercher. Entr : Magali Magail.
Paris Saint-Cloud : Jana Simankova, Aminata Coulibaly, Bojana Markovic, Zsuzanna Josza, Raphaële Giaoui, Sona Mikyskova, Nina Coolman, Safiatou Zongo, Sophie Nolier, Magda Kralikova, Grace Carter, Lisa Menet-Haure. Entr : Rayna Minkova.
Article signé Christian Entz