L'Alsace du 16/02/14 : L’ASPTT Mulhouse en panne à Évreux
Contre toute attente, les Mulhousiennes ont été battues hier soir par les Ébroïciennes (3-1).
Encore un match en quatre sets à Évreux. Mais cette fois-ci, c’est bien l’EVB qui l’a remporté. Car si les Alsaciennes ont été énormes mardi soir au Palais des sports contre Calcit Kamnik (3-0), se qualifiant pour la demi-finale de la Challenge Cup européenne, elles ont rendu hier soir en Normandie une copie qui a singulièrement manqué d’épaisseur.
Et pourtant, elles mordent dans la rencontre (0-5). En face, les Ébroïciennes sont comme pétrifiées. Les 600 spectateurs prennent peur (3-10). Rien ne fonctionne alors, ni en attaque, ni en défense. C’est un contre sur Tsekova (ex-Evébiste) qui permet aux Normandes de reprendre confiance. Effet immédiat, la réception alsacienne explose (10-11). Les morceaux ne seront jamais réellement recollés. Gonzalez, Camara, Galeotti, Thompson et même Slavova font douter la ligne arrière de l’ASPTTM (16-16).
C’est par sa défense que Mulhouse tente de reprendre le contrôle (19-21). Mais les joueuses de Magali Magail ont les jambes lourdes quand celles d’Olivier Lardier s’envolent vers le gain du premier set (25-23). Pour la première fois de la saison, l’EVB n’a pas flanché dans le « temps argent ».
Mulhouse et l’autogestion
Pour se rassurer, Mulhouse passe par le centre quand Évreux s’évade sur les ailes avec Thompson, Camara et Gonzalez (8-6). Quelques détails grippent néanmoins la machine locale (9-9, 12-12, 14-14). Évreux reste au contact grâce à son énergie et surtout à une belle précision d’action (17-16). Le jeu mulhousien devient alors « Jaeckelo-dépendant » et c’est l’attaquante américaine qui donne le deuxième set à l’EVB sur une faute offensive (25-23).
La suite est intense. Évreux fonce en avant, porté par un public enfin en transe. Magali Magail est tout d’abord agacée (12-9) puis tout bonnement en colère (14-9). Excédée, elle laisse ses joueuses en autogestion (16-10). Dabic, à la passe, s’appuie sur Jaeckel. Ça fonctionne (16-13). Mais surtout, Évreux ne parvient pas à faire tourner sa ligne Galeotti-Slavova-Gonzalez (16-17). C’est une avalanche. Les Mulhousiennes punissent leurs impudentes adversaires (19-25) avec un sévère 3-15.
Évreux et une deuxième victoire
Même scénario dans la quatrième manche : 16-10 et toujours la ligne Galeotti-Slavova-Gonzalez au filet. La passeuse italienne (1,72 m) réussit un bloc sur l’imposante Jaeckel (17-16), Ferulik en fait de même sur Téré (19-20). Le public se fige. Pourtant, malgré leur expérience, les Mulhousiennes commettent alors trois fautes consécutives (22-20). Les Ébroïciennes, elles, restent concentrées (24-20). Et c’est Ivona Svobdonikova qui conclut la rencontre dans une liesse inespérée avec un bloc sur Petya Tsekova (25-21), décidément mal à l’aise en Normandie…