L'Alsace du 16/04/16 : ASPTT Mulhouse : vivre ou mourir !
Les volleyeuses mulhousiennes reçoivent Nantes, ce soir à 20 h, en quart de finale retour des play-offs de la Ligue A féminine. Battues à l’aller, elles sont contraintes de s’imposer pour bénéficier d’un sursis et retarder l’échéance jusqu’au match d’appui de samedi prochain. En cas de nouvelle défaite, la fin de saison serait pour ce soir.
Neuf fois demi-finaliste ces neuf dernières saisons en Ligue A féminine, l’ASPTT Mulhouse semble loin de cet objectif. La défaite concédée samedi dernier à Nantes, autant par son contenu que par la netteté du score (3-0 : 25-16, 25-22, 25-16), ne fait que confirmer ce qui semble être une cruelle évidence. Entraînées dans une spirale de défaites – sept de suite depuis le 22 février, série noire en cours – les Mulhousiennes sont en plein désarroi. « Mais toujours en vie » , clame à qui veut l’entendre le coach Magali Magail.
« D’abord, Magali a pris la parole et nous a bien fracassées »
Dire que le groupe vit bien cette situation serait mentir. En revanche, personne n’a jeté l’éponge.
Dimanche dernier, au lendemain de la défaite à Nantes, les filles ont pris l’initiative de se réunir. « D’abord, Magali – Magail – a pris la parole et nous a bien fracassées… Ce qui était normal, raconte la libéro Marielle Bousquet. Ensuite, elle est partie et pour la première fois de la saison on a eu une discussion, entre nous, sans personne du staff. Chacune a parlé et exprimé son point de vue. Il y avait beaucoup d’émotion, des larmes… En ce qui me concerne, j’ai trouvé ça très bien ».
Hier, en marge des séances d’entraînement et vidéo, l’essentiel du six de base mulhousien, avec Magali Magail, a participé à une séance de sophrologie collective.
« Notre problème est dans la tête et nulle part ailleurs »
« Notre problème est dans la tête et nulle part ailleurs », assure le coach postier. Difficile d’en douter quand on sait que cette même équipe, avec les mêmes joueuses, a poussé les Russes d’Odintsovo au tie-break avant qu’elles ne gagnent la Coupe d’Europe. « Notre problème date de ce match. Personne n’a triché dans cette croyance d’aller au bout. En échouant, les filles ont perdu leurs certitudes… Avant, quand on arrivait au cap des 20 points, on accélérait et ça suffisait pour gagner le set. Aujourd’hui, on doute avant même d’arriver à 20. » Un sentiment que confirme Marielle Bousquet : « Nous avons perdu la patience qui faisait notre force… »
Si tout le collectif admet ses erreurs et ses faiblesses, il est encore plus vrai que les joueuses sont unanimes en terme d’envie. « Personne n’a envie de finir le championnat sur ce match… Surtout pas comme ça ! » confie la libéro mulhousienne.
« Aujourd’hui, on est dans une situation telle qu’il faut que chacune se détache de tous les enjeux, conclut le coach. Que chacune joue avec son cœur ! » C’est ce soir ou jamais.
Article signé Christian Entz