L'Alsace du 16/11/13 : Il y a six mois, ce match valait le bronze
Les retrouvailles entre les Parisiennes et les Mulhousiennes, ce soir à 20 h à Géo André, qui se sont disputé la 3e place de la Ligue A féminine en avril dernier, n’auront pas la même saveur. Aujourd’hui, dix points les séparent au classement mais toutes ont besoin de points.
Le Stade-Français, entraîné par la Franco-Bulgare, ex-Mulhousienne et Huninguoise Rayna Minkova, n’échappe pas à la loi des séries. Le parcours 2012/2013 des Parisiennes est ainsi un modèle du genre. Battues initialement par Cannes, les Franciliennes ont enchaîné ensuite par trois victoires, concédé huit défaites consécutives avant d’enregistrer dix succès de rang lors des matches retour.
« Ça ne servirait à rien de battre Le Cannet pour ensuite perdre à Paris ! »
Relégables après trois mois ou presque sans le moindre succès (entre le 28 octobre 2012 et le 19 janvier 2013), elles ont finalement pris part aux play-offs en coiffant, d’un point, Le Cannet.
Or, le Stade-Français/Saint-Cloud d’aujourd’hui est le même qu’à l’époque, avec les Mikyskova, Carter, Kralikova, Jozsa, Simankova, le coach Rayna Minkova, et des résultats qui ne sont pas sans rappeler le début de saison poussif de l’an dernier. Et, comme s’il s’agissait du Vésuve, les adversaires de Paris craignent l’éruption. À commencer par l’entraîneur de l’ASPTT Mulhouse, Magali Magail : « Pour moi, c’est une équipe qui a largement sa place dans la première moitié du classement et je suis certaine qu’elle va finir par se réveiller… J’espère juste que ce ne sera pas contre nous ! »
Si la prudence est de mise dans le discours du coach postier, le ton n’en est pas moins serein. « Le fait d’avoir pu bénéficier d’une semaine d’entraînement, sans déplacement et sans match, nous a fait le plus grand bien. L’équipe est reposée et je pense que nous n’aurons plus ces absences de lucidité dues à la fatigue. »
C’est un groupe de douze filles, avec les Espoirs Kama Diarra, Noémie Cely et Delphine Nercher, qui a pris le train hier après-midi pour Paris. « Je ne peux pas dire que l’une soit meilleure que l’autre en ce moment, avoue Magali Magail. Je les trouve toutes en forme. Peut-être Alina Albu un peu plus… » Il est vrai que cette dernière, peu spectaculaire mais d’une grande efficacité, figure à la 3e place des meilleures serveuses et au 6e rang des meilleures contreuses du championnat. Deux classements individuels que dominent d’ailleurs les Mulhousiennes Ana Lazarevic (19 aces) et Yulia Ferulik (31 blocks gagnants) tandis que Kristy Jaeckel pointe en tête des meilleures marqueuses.
Chez les Stadistes, seules la Serbe Bojana Markovic et la Tchèque Sona Mikyskova figurent dans le top 12 des attaquantes. « Avec Markovic et Mikyskova, Paris possède deux gros arguments offensifs , admet Magali Magail. Mais ce que je redoute le plus, c’est la richesse de son effectif. Le Stade peut se permettre d’avoir une Nina Coolman sur le banc de touche ! »
Malgré ce détail, l’ASPTTM sera en quête, ce soir, d’une 7e victoire en championnat. « Ça ne servirait à rien de battre Le Cannet pour ensuite perdre à Paris ! » , conclut Magali Magail
Les équipes
Stade-Français/Saint-Cloud : Jana Simankova, Aminata Coulibaly, Bojana Markovic, Zsuzanna Josza, Raphaële Giaoui, Sona Mikyskova, Nina Coolman, Safiatou Zongo, Sophie Nolier, Magda Kralikova, Grace Carter, Julia Hodl, Lisa Menet-Haure.
ASPTTM : Armelle Faesch, Lana Dabic, Anna Lazarevic, Kristy Jaeckel, Kama Diarra, Petya Tsekova, Alexia Djilali, Alina Albu-Ilie, Yulia Ferulik, Noémie Cely, Marielle Bousquet, Delphine Nercher.
Article signé Christian Entz