L'Alsace du 17/03/14 : ASPTT Mulhouse : un grand moment de solitude
Il y a des cas où un grand silence en dit plus que n’importe quelle parole. Celui de samedi soir, qui a suivi la cuisante défaite de l’ASPTTM face au Stade-Français (0-3) en est !
Quitte à remuer le couteau dans la plaie, il est indispensable de rappeler le contexte. L’ASPTTM devait gagner pour s’assurer une place dans le trio de tête. Au lieu de ça, les Mulhousiennes ont accusé leur 4e défaite consécutive en trois sets, de surcroît face à un adversaire parisien qui n’avait plus gagné à Mulhouse depuis 2005 et en réalisant une prestation pitoyable.
Concernant les conséquences de cette défaite, à moins d’un exploit samedi prochain à Béziers, il sera difficile aux Mulhousiennes de priver Béziers et Nantes des 2e et 3e places. Des places qui permettront d’éviter Cannes en demi-finales des play-offs. Néanmoins, au lendemain de la défaite mulhousienne face au Stade-Français/Saint-Cloud, il convient de revoir les ambitions à la baisse et de sauver ce qui peut l’être encore. À savoir, la qualification pour une Coupe d’Europe qui passera par un classement parmi les cinq premiers de la phase régulière du championnat. Pour cela, une victoire à Béziers ou à Quimper pourrait suffire à l’ASPTTM si les Parisiennes perdaient contre Cannes et si le Cannet s’inclinait à Nantes. Ce qui n’a rien d’utopique et justifie la réunion collective programmée aujourd’hui par Magali Magail. Les Mulhousiennes peuvent encore sauver leur saison mais il est évident que leur prestation du dernier week-end ne permet plus de se bercer d’illusions.
« Samedi, ce n’était pas nos filles ! »
La première explication à cette défaite concerne l’énorme déchet déploré par les Mulhousiennes avec une trentaine de fautes directes (14 en attaque, 10 au service et 6 en réception). En rajoutant à ce triste constat les sept attaques postières qui ont échoué dans le contre parisien cela fait un total supérieur à la moitié des points marqués par le Stade-Français/Saint-Cloud !
La question est, désormais, de savoir pourquoi le collectif s’est effondré de la sorte dans son ensemble. La première réponse évidente concerne l’effectif trop restreint. À nouveau en proie à des douleurs à l’épaule, Ana Lazarevic a été initialement ménagée avant d’être sollicitée pour suppléer une réception défaillante mais sans pouvoir intervenir ni au service ni au filet. Or, dans ce registre, l’ASPTTM n’a pas été brillante à l’image de Kristy Jaeckel, encore meilleure marqueuse du championnat il y a peu, qui a coûté 13 points directs sur le match pour n’en marquer que 11. Et, cela, tout en étant la 2e meilleure attaquante mulhousienne, derrière Yulia Ferulik (7/11), en termes d’efficacité.
« Bien sûr que pareille prestation est inadmissible, avoue le président Dany Braun. Mais la question est de savoir comment on va traiter le problème. Il y a une contradiction totale entre l’équipe qu’on a vue sur certains matches de Coupe d’Europe et celle de samedi. Samedi, ce n’était pas nos filles ! J’attends d’avoir tous les éléments et notamment les explications qui seront fournies lors de la réunion de ce lundi. En attendant, je ne peux rien dire si ce n’est que je ne comprends pas ! »
Article signé Christian Entz