L'Alsace du 18/02/14 : L’ASPTTM à Cannes : d’un extrême à l’autre
Après avoir essuyé une vilaine défaite dans le fief de la lanterne rouge du championnat, Evreux, les volleyeuses mulhousiennes auront le redoutable privilège d’affronter les Cannoises, ce soir à 20 h, en demi-finale de la Coupe de France.
À l’heure où les Mulhousiennes embarquaient pour Cannes, hier vers 16 h, le président Daniel Braun n’avait pas encore digéré la défaite de ses joueuses à Evreux, tout en leur accordant quelques circonstances atténuantes. « Certes, nous avons perdu face à une équipe mal classée, mais qui ne serait pas à cette place si elle avait présenté pareil effectif dès le début de saison , relativise Daniel Braun. Ensuite, je suis parfaitement conscient que nous n’avons pas de banc suffisant étoffé pour pallier à l’une ou l’autre défaillance individuelle. Les deux premiers sets, perdus 23-25, se sont joués sur des détails. Nous aurions très bien pu mener deux sets à zéro et la suite aurait été totalement différente ».
Resté en Alsace pour procéder aux formalités de visa nécessaires pour aller à Odintsovo la semaine prochaine, dans le cadre des demi-finales de la Coupe d’Europe, le président postier est le premier « à passer à autre chose pour oublier ! » Et, dans cet ordre d’idées, il n’y a pas mieux que Cannes, de surcroît dans le contexte savoureux d’une demi-finale de la Coupe de France, pour transcender un groupe aussi imprévisible que l’équipe mulhousienne.
Curieusement, à Cannes, on tient le même discours. La première phase du championnat de France tient davantage des affaires courantes. Alors, même en tête de la Ligue féminine, les Cannoises pleurent aujourd’hui leur élimination en Ligue des champions, 15-12 au golden set, face à l’une des meilleures équipes au monde : le Vakifbank Istanbul. « C’est une défaite que nous n’oublierons pas de sitôt, avoue Deborah Ortschitt l’Alsacienne de Cannes. Mais on est bien obligé de passer à autre chose et de tourner la page. En attendant les play-offs, on se concentre sur la Coupe ».
Libéro de plus en plus sollicitée dans le groupe cannois, Deborah Ortschitt se garde bien de dévoiler la stratégie azuréenne. « Même si je le voulais, je ne pourrais pas dire qui va jouer, confie cette dernière. Nous ne saurons la composition des douze de l’équipe que le jour du match. Fang fait beaucoup tourner l’effectif ». Samedi dernier, à Istres, Victoria Ravva a ainsi été titularisée d’entrée pour la première fois de l’année et Tatjana Bokan (6/19 en attaque, 1 ace, 3 blocks) a joué en pointe à la place de Nadia Centoni.
« S’il y a des fautes, je les prends sous ma responsabilité ! »
À l’inverse, à Mulhouse, Magali Magail ne sera confrontée à aucun dilemme pour composer son six de base, qui sera aussi évident que les consignes de départ. « Le mot d’ordre sera : prise de risques maximum, déclare le coach postier. S’il y a des fautes, je les prends sous ma responsabilité ! Notre seule chance réside dans un jeu à risques dans tous les compartiments de jeu ! »
Coupe de France
DEMI-FINALES DAMES
Cannes – ASPTT Mulhouse auj. 20.00 Istres – Nantes mer. 20.00
DEMI-FINALES MESSIEURS
Paris Volley – Chaumont auj. 20.00 Tours – Toulouse mer. 20.00
Les équipes
Cannes : Ana Antonijevic, Ilka Van de Vyver, Tatjana Bokan, Eva Yaneva, Laura Partenio, Rebecka Lazic, Alexandra Lazic, Nadia Centoni, Victoria Ravva, Milena Rasic, Freya Aelbrecht, Chiara Arcangeli, Déborah Ortschitt, Nneka Onyejekwe. Entr : Yan Fang. ASPTT Mulhouse : Armelle Faesch, Lana Dabic, Anna Lazarevic, Kristy Jaeckel, Kama Diarra, Petya Tsekova, Alexia Djilali, Alina Albu-Ilie, Yulia Ferulik, Noémie Cely, Marielle Bousquet, Delphine Nercher. Entr : Magali Magail.
Article signé Christian Entz