L'Alsace du 18/11/13 : L’ASPTTM prend un point en étant « catastrophique »
Pour la deuxième fois de la saison les volleyeuses mulhousiennes se sont inclinées en championnat. Et, pour la deuxième fois, elles ont mené deux sets à zéro avant de perdre !
« Notre problème, c’est qu’il n’y a pas de juste milieu, avoue Magali Magail, le coach postier, au lendemain de la défaite de l’ASPTT Mulhouse dans le fief du Stade-Français à Paris (3-2 : 23-25, 27-29, 25-22, 25-18, 15-11). Ou c’est tout bon, ou c’est catastrophique… Et là ça été catastrophique ! Une fois de plus, nous avons manqué d’agressivité ! »
A la lecture des stats, qui font état de l’efficacité offensive des centrales (Ferulik 47 % et Alina Albu 46 %) mais dénoncent une très faible production du trio majeur au sein de l’attaque (Ana Lazarevic 32 %, Kristy Jaeckel 29 %, Petya Tsekova 25 %), il semblerait que les coupables soient tout trouvées. « J’ai plutôt envie de dire les pauvres, relativise l’entraîneur à propos de ses attaquantes. On n’a pas été très bon à la passe. Et, quand j’ai essayé avec Lana Dabic dans le 4e set, cela n’a pas été mieux. Les Parisiennes n’ont eu aucun mal à lire notre jeu. Après, il fallait réaliser un exploit individuel pour marquer. Ce match, sans avoir bien joué, on peut le terminer au 3e set quand nous menons notamment 20-22 au dernier temps mort technique -. Mais, à ce moment du match, nous n’arrivons plus à mettre un ballon par terre face à des Parisiennes qui défendent très bien ».
« Nous avons fait un stage commando de trois jours sur une base militaire »
Du côté du Stade-Français, Rayna Minkova a retrouvé le sourire. Pour la première fois de la saison, les Parisiennes ont renversé la situation pour signer un succès précieux.
« En août, pour la reprise de l’entraînement, nous avons fait un stage commando de trois jours sur une base militaire à Dijon , raconte le coach. Avec parcours du combattant, nuits sous tente, tenue militaire et tirs à balles à blanc. Avec six nouvelles joueuses dans l’équipe, le groupe s’est trouvé rapidement dans la difficulté. Lors des matches amicaux, j’avais l’impression que cela nous avait fait gagner beaucoup dans l’unité du groupe. Mais, cette solidarité a disparu en début de saison. Jusqu’à ce match contre Mulhouse où je l’ai retrouvée avec un vrai groupe. Au 3e set, les filles ont refusé de perdre. Elles ont mieux servi et ont été beaucoup plus présentes en défense et au soutien. A tel point que Mulhouse a laissé échapper sa confiance ! »
« Les filles ont une obligation de réaction ! »
Samedi prochain, les Mulhousiennes accueilleront Béziers pour un nouveau choc entre seconds potentiels. « Le fait d’avoir perdu à Paris n’est pas catastrophique, prétend Magali Magail. Mais c’est dommage de gaspiller… Même si on savait que Paris allait réagir ! La venue de Béziers tombe bien… Les filles ont une obligation de réaction ! »
Article signé Christian Entz