L'Alsace du 19/11/15 : Les raisons d’une défaite
L’ASPTT Mulhouse avait toutes les cartes en main pour poursuivre sa route en Coupe de France. Mais Le Cannet s’est montré plus réaliste, mardi soir, au Palais des sports (2-3).
a libéro mulhousienne Marielle Bousquet-Rollet était marquée après la défaite au tie-break face au Cannet mardi soir en Coupe de France. « Nous n’avons pas été récompensées de nos efforts en défense » , estime l’ex-internationale.
La partie a débuté au quart de tour et les spectateurs ont pu apprécier de longs échanges avec des sauvetages parfois impressionnants. Rarement les Haut-Rhinoises n’ont présenté un tel niveau dans le secteur défensif, mais il n’en a malheureusement pas été de même en attaque dans les moments cruciaux. « On ne peut pas espérer gagner face à une telle équipe, surtout quand on commet des fautes non provoquées par l’adversaire , confirme Magali Magail, le coach postier. Certes, c’était un match à enjeu, un rendez-vous important. Mais cela n’explique pas toutes nos erreurs. »
Manque de fluidité
« Nos adversaires sont passées au-dessus du block, elles ont un peu varié leur jeu et nous avons manqué de sérénité, poursuit l’entraîneur mulhousien. La rentrée de Karla Klaric au 2e set a amené de la révolte et elle a permis de retrouver de la stabilité tandis que nos attaques en bout de filet n’étaient pas été assez percutantes. »
Les Alsaciennes sont effectivement parvenues à limiter l’efficacité offensive des Azuréennes à ce moment précis avec seulement 30 % contre 43 % à l’ASPTTM. Il en fut de même dans la 4e manche victorieuse (36 % à 30 %). La différence des deux sets remportés est éloquente avec 40 % aux locales contre 30 % aux visiteuses.
« J’ai évolué avec deux libéros, Léa Soldner alternant avec Marielle Bousquet-Rollet, pour apporter plus de défense car nous étions trop permissives dans ce domaine » , indique Magali Magail. Cela a contribué à l’égalisation pour parvenir au tie-break.
« Mais nous avons alors manqué de rythme, reconnaît Marielle Bousquet-Rollet. Le fait de ne pas avoir joué face à Béziers samedi nous a certainement coûté cette baisse de régime, surtout que nous n’avons pas trouvé de salle pour nous entraîner. On n’est pas parvenu à mettre leur réception en difficulté, notamment Elisabeth Fedele. Elle a varié ses coups en attaque, elle a réussi quelques enroulés, elle a bien lu notre système et elle a inscrit les points importants. »
« Elles nous ont usées psychologiquement et nous avons manqué d’agressivité pour marquer, renchérit M. Magail, dont les joueuses ont fini par payer certains longs échanges. Les 20 points supplémentaires en attaque (72 à 52) n’auront pas suffi aux Mulhousiennes qui ont rendu 21 fautes directes aux anciennes coéquipières de Maéva Orlé (40 à 19). Ce revers est d’autant plus frustrant avec de telles statistiques, car l’ASPTT avait toutes les armes pour l’emporter.
Place désormais à Zürich, cet après-midi (14 h 30) en amical, histoire de ne pas ruminer trop longtemps cet échec. Car il n’y aura de nouveau pas de match de championnat ce week-end pour l’ASPTT Mulhouse.
Article signé Thierry Hufschmitt.