L'Alsace du 21/12/15 : L’ASPTT Mulhouse engrange
En signant leur 8e victoire de la saison, samedi soir au Palais des sports aux dépens de Chamalières (3-0 : 25-20, 25-13, 25-18), les volleyeuses mulhousiennes ont soigné un capital qui devrait leur permettre de retrouver la Coupe d’Europe en fin de saison.
Il n’est pas question de s’enflammer au vu du classement de la Ligue A féminine qui fait état d’une hiérarchie toute nouvelle avec l’ASPTT Mulhouse en tête. Il lui reste deux matches à jouer avant le cycle retour (à Cannes, le 15 janvier avant d’accueillir Béziers, le 19 janvier) qui peuvent changer beaucoup de choses. En attendant, l’ASPTT Mulhouse s’est constitué un capital qui lui permet d’envisager la suite avec sérénité.
A l’heure actuelle, les Cannoises ne pointent qu’à la 4e place, mais il est plus que probable qu’elles seront championnes… Parce qu’elles ont des moyens financiers et humains avec lesquels Mulhouse ne peut pas rivaliser. Leur passeuse – l’Italienne Letizia Camera -, très moyenne en ce début de saison, sera remerciée et l’attaque renforcée pour les matches retour. Même Istres et Le Cannet, en situation de crise en fin de classement, ont déjà étoffé leur groupe avec les arrivées de la Canadienne Nicolette Serratore et de l’Ukrainienne Olga Savenchuk. Ce qui amènera le classement à bouger.
Pour jouer une Coupe d’Europe la saison prochaine, il faudra terminer la première phase du championnat à l’une des cinq premières places. Par rapport à cette échéance, les Mulhousiennes comptent huit points d’avance sur Saint-Raphaël (6e ), 11 sur Nantes (7e mais toujours solide prétendant à la qualification européenne) et 19 sur Le Cannet qui est désormais contraint à gagner le titre ou la Coupe de France pour conserver son statut continental. C’est ce qu’il faut retenir, de ce bilan provisoire. Et, autant dire que les joueuses du président Daniel Braun peuvent évacuer un peu de pression et aborder les prochains matches avec davantage de sérénité. Ce qui ne fera que bonifier un collectif capable de belles en choses dans un contexte moins stressant. Le match de samedi en a été la preuve. Et si Chamalières n’a pas été bon, c’est avant tout en raison de la qualité du jeu et du service produite par les Mulhousiennes. Sur les seuls chiffres de ce dernier registre, la différence a été évidente. Lucie Dekeukelaire, la libéro et meilleure réceptionneuse auvergnate, a été créditée d’une efficacité de 26 % de balles excellentes aux côtés de Everlyne Makuto (14 %) et Brakcides Khadambi (14 %), tandis qu’à Mulhouse Karla Klaric et Bojana Markovic ont enregistré respectivement 65 et 67 %. En marge des 8 aces à l’ASPTTM (Markovic 2, Papafotiou 2, Albu 1, Klaric 1, Orlé 1, Ferulik 1) contre un à Chamalières, c’est à la base que les coéquipières d’Alina Albu ont dessiné leur victoire. Pareil pour le block (11 à 2 pour l’ASPTTM) qui a grandement facilité la tâche de la défense. Le seul domaine où Chamalières peut se vanter d’avoir fait mieux que Mulhouse, c’est au niveau des fautes directes. En offrant 17 points à leurs adversaires, les Mulhousiennes ont fait deux fois plus de fautes au service que Chamalières (8 à 4) dont le déchet s’est limité à 14 points. Cette seule donnée devrait suffire à inciter les joueuses de Magali Magail à poursuivre leurs efforts. Elles sont certes en tête mais encore loin d’être arrivées !
Article signé Christian Entz