L'Alsace du 24/10/13 : L’ASPTTM, c’est du lourd !
Les volleyeuses mulhousiennes ont fait très forte impression mardi soir pour battre les Polonaises de Bielsko-Biala (3-0) lors du match aller des 16es de finale de la Coupe d’Europe.
Même les lumières éteintes, le Palais brillait de mille feux mardi soir une heure après l’historique victoire de l’ASPTTM aux dépens de Polonaises valeurs sûres de l’échiquier européen. Chacun y allait de son couplet mais tous étaient unanimes pour vanter le mérite des Mulhousiennes.
En marge des nombreux superlatifs évoqués en cette soirée, un qualificatif revenait souvent dans les conversations de la nuit où, pour une fois, le match n’était plus à refaire : « Cette saison, l’ASPTT, c’est du lourd ! »
Le « lourd » concernait tout particulièrement l’Américaine Kristy Jaeckel, auteure d’une très belle prestation offensive (18/33), la Serbe Ana Lazarevic, qui a réalisé un festival au service en étant l’artisan du 9-0 soldant le 3e set, et la Bulgare Petya Tsekova, exempte de la moindre faute directe au terme d’un match qui a fait état de dix points dont 7/15 en attaque. Ces trois-là, que le public a découvert, sont arrivées par la grande porte.
Il serait toutefois injuste d’accorder le bénéfice de cette soirée à ce seul trio car chacune des Mulhousiennes a apporté sa contribution à cette performance. Notamment Armelle Faesch, qui a alimenté les attaquantes à la passe, et les centrales Yulia Ferulik et Alina Albu, qui ont occupé l’espace au contre. Et dans l’ombre des grandes, Marielle Bousquet a fait le job sur les postes arrières. Un rôle pas facile quand on connaît la qualité du service polonais. « Ces derniers temps, je ne me sentais pas trop en confiance en réception, a avoué la libéro mulhousienne. Vu mes derniers matches, je savais que j’allais être visée, ce qui a été le cas. Mais ça a également permis de soulager Kristy (Jaeckel) et Ana (Lazarevic). »
Superbe état d’esprit
Ce que Marielle Bousquet a concédé en réception, elle l’a largement compensé en défense, tout en prenant ses responsabilités pour s’imposer à la relance. « On a été tellement bien au block que, finalement, je n’ai pas eu beaucoup de boulot en défense » , tente de relativiser cette dernière, au risque d’entamer son mérite.
Cet état d’esprit, qui veut que chacune se mette au service de l’autre sans considération personnelle, a fait moins de bruit que les missiles lâchés par les Jaeckel et autres Lazarevic. Il n’en a pas moins été très précieux pour un collectif qui doit à son enthousiasme et sa solidarité d’être cité en exemple.
Mercredi prochain à Bielsko-Biala, au coeur de la Silésie, face à des Polonaises qui annoncent déjà la couleur dans la perspective d’une revanche, il faudra des arguments de poids aux Mulhousiennes. Il n’y a que là qu’on saura vraiment si l’ASPTT, c’est du lourd !