L'Alsace du 25/11/13 : ASPTT Mulhouse : un verre à moitié plein
Samedi soir au Palais, les volleyeuses mulhousiennes ne sont pas parvenues à prendre leur revanche sur Béziers qui les avait déjà battues la saison dernière pour leur ravir la place de vice-championne de France. Le verre est cependant à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.
Autant les postières mulhousiennes peuvent s’en vouloir d’avoir perdu (2-3) contre Terville et le Stade-Français, après avoir mené deux sets à rien, autant face à Béziers elles peuvent s’estimer heureuses d’avoir ramené un point.
Exception faite pour Cannes, rarement une équipe française a paru aussi complète dans ses lignes que cette formation biterroise. Les deux contreuses, la Canadienne Holness (7 contres gagnants !) et l’Américaine Deesing ont été impressionnantes au centre, les réceptionneuses-attaquantes, l’Italienne Cella et la Brésilienne Da Silva, ont été d’une grande régularité, Hélène Schleck n’a encore jamais été aussi efficace à Mulhouse (20/43 en attaque) et la passeuse italienne Stefani Dall’Igna a été très propre dans son jeu.
Les Mulhousiennes pourront toujours invoquer l’énorme déchet de 27 fautes directes (contre 17 à Béziers) pour susciter quelques regrets. Mais, il est encore plus certain que si les joueuses de Magali Magail n’avaient pas pris des risques, tant au service qu’en attaque, elles n’auraient jamais atteint le tie-break face à Béziers.
« Une Jaeckel, si elle ne prend pas de risques ce n’est pas elle ! »
« Je leur avais demandé de prendre des risques , avoue d’ailleurs le coach postier. Une Jaeckel, si elle ne prend pas de risques, ce n’est pas elle ! » L’exemple le plus évident a été cette fin de 4e manche quand l’Américaine a pris le service à 22-24 pour contribuer au sauvetage des deux balles de match et au retournement de situation 26-24. Si Kristy Jaeckel n’avait pas lâché le bras à ce moment du match, l’ASPTTM ne serait jamais allée au tie-break. À cette performance, il convient également de saluer la bonne prestation des centrales, Yulia Ferulik (9/15 et 5 blocks) et Alina Albu (10/19 et 2 blocks), créditées d’une réussite offensive supérieure à 50 %. Il est en revanche regrettable que la réception mulhousienne n’ait pas tenu le choc au tie-break pour qu’Armelle Faesch puisse alimenter ces dernières dans de meilleures conditions (2/6 pour les deux centrales au tie-break !). Ce qui a toutefois permis à Petya Tsekova de gonfler son capital qui a fait état, en cette soirée, de 18 attaques gagnantes (dont 6 au tie-break), 3 blocks et un ace sans la moindre faute directe.
« Malgre la défaite, je suis contente, confiait Magali Magail après le match. Dans le 4e set, on est mené et on n’a jamais lâché. Nous avons sauvé un point avec le cœur et la volonté… Le chemin est encore long jusqu’aux play-offs ! »
Il est évident que le plus difficile est à venir pour Béziers qui devra gérer la Ligue des champions et le championnat. Notamment un déplacement à Quimper (le 7.12) au retour d’Omsk en Sibérie (le 4.12).
Les chiffres du match
ASPTT Mulhouse – Béziers : 2-3. Les sets : 21-25, 25-20, 22-25, 26-24, 11-15. 2200 spectateurs. ASPTTM : 68 attaques gagnantes sur 175 (38,8 %). Tsekova (18/49), Jaeckel (17/42), Albu-Ilie (10/19), Lazarevic (11/32), Ferulik (9/15), Djilali (1/10), Faesch (2/7). 8 services gagnants (Lazarevic 2, Djilali 1, Ferulik 1, Jaeckel 1, Albu-Ilie 1, Tsekova 1, Faesch 1). 12 contres gagnants (Ferulik 5, Tsekova 3, Albu-Ilie 2, Lazarevic 1, Djilali 1). 27 fautes directes dont 11 au service. Béziers : 62 attaques gagnantes sur 154 (40,2 %). Da Silva (17/31), Schleck (20/43), Cella (10/30), Deesing (7/19), Holness (7/18), Guerra Franco (1/8), Dall’Igna (0/3). 5 services gagnants : (Deesing 2, Dall’Igna 1, Cella 1, Schleck 1). 15 contres gagants (Holness 7, Deesing 3, Cella 3, Da Silva 1, Schleck 1). 17 fautes directes dont 5 au service.
Article signé Christian Entz