L'Alsace du 27/08/15 : Une reprise à pleine vitesse pour les volleyeuses de l’ASPTT
Pour renforcer, entre autres, la cohésion d’équipe, les joueuses de l’ASPTT ont suivi mardi un stage de sécurité routière à la Cité de l’automobile de Mulhouse.
« Elle a été meilleure que moi sur l’évitement ! » Pour ces sportives de haut niveau, l’esprit de compétition n’est jamais très loin ! Qu’importe, l’ambiance n’en était pas moins détendue et joviale pour l’équipe féminine de l’ASPTT Mulhouse volley-ball, en stage de sécurité routière mardi à la Cité de l’automobile.
Accompagnées du staff, les sportives ont en effet eu le droit à trois heures de formation autour de l’autodrome qui borde le musée mulhousien. L’objectif : « apprendre à connaître son véhicule. Pour aujourd’hui, ça reste de la découverte » , souligne le moniteur du jour, Régis Papirer. Pédagogue, le jeune homme de 24 ans conseille, rectifie, encourage des conductrices prudentes… ou pas ! Il faut dire que les suggestions de l’équipe encadrante ne sont pas de trop au moment d’éviter un obstacle à 40 km/h sur une bâche savonnée pour l’occasion. Après ses trois passages, la libéro Marielle Bousquet-Rollet partage son ressenti : « Peur ? Non pas vraiment. Mais par contre, c’est super intéressant de pouvoir revivre certaines situations qu’on a parfois connues sur la route […] On ressent une vraie différence entre une route mouillée et une sèche. »
Venues de l’étranger, certaines n’ont en revanche que très peu d’expérience sur les routes françaises. Une occasion donc de clarifier quelques points du code de la route lors de la petite introduction théorique ou encore de rectifier certaines habitudes. « On m’a appris à freiner plusieurs fois de suite. Je ne dois freiner qu’une seule fois ? » , interroge la nouvelle recrue polonaise Marta Biedziak lors du petit débriefing personnalisé qui suit l’exercice de freinage d’urgence.
« C’est bien pour l’équipe »
Outre les divers exercices proposés (slalom, freinage sur route sèche et sur route humide, évitement d’obstacle), cette matinée est également une opportunité pour le club de passer quelques messages aux sponsors et de parfaire son image. « D’une part, cela montre que nous respectons les cadeaux de nos sponsors [Honda prête à chaque joueuse une voiture pendant la saison] et puis c’est aussi un moyen pour le club de participer au travail de prévention pour la sécurité routière. Il faut savoir que 20 % des accidents du travail mortels arrivent sur la route » , explique Corinne Wagner, bénévole à l’ASPTT et attachée de direction au sein de la structure Laissez faire la prudence.
Loin de ces logiques marketing, les joueuses y voient surtout un bon moyen de se souder et de renforcer la cohésion d’équipe. « Faire quelque chose en groupe, c’est bien pour l’équipe, ça nous permet de partager dans une bonne ambiance. Pour un début de saison, c’est cool comme activité » , confie Léa Soldner, 19 ans. On veut bien croire que l’entraînement de l’après-midi, réservé par la coach Magali Magail, n’a probablement pas été aussi « cool ».
Il n’empêche, à l’heure de se quitter, les joueuses sont ravies. « Intéressant » , voilà un mot qui revient régulièrement. « Impressionnant » , un autre mot qui pourrait également qualifier les quelques tours de piste que nous avons vécus à côté de Régis Papirer. C’est garanti, les freins bloqués à 70 km/h sur route humide, pilote ou simple passager, on ne fait pas trop le mariole. Parole de « copilote » !
Article signé Pierre Steinmetz