L'Alsace du 30/10/13 : ASPTT Mulhouse : il reste deux sets à cueillir
Les volleyeuses mulhousiennes disputent ce soir (à 19 h) à Bielsko-Biala le match retour des 16es de finale de la Coupe d’Europe. Victorieuses du match aller (3-0), il leur faut gagner deux sets ou le « golden-set » pour se qualifier.
C’est hier en fin d’après-midi que les volleyeuses mulhousiennes ont découvert le temple du BKS Aluprof, conforme aux antiques salles polonaises avec tribune en balcon et vieux parquet recouvert du tapis de sol de la Ligue des champions que Bielsko-Biala a longtemps fréquentée. L’initiation à la découverte des charmes de la Pologne avait commencé dès le début d’après-midi avec un voyage d’une heure et demie en bus, pour rallier Cracovie à Bielsko-Biala, en passant par la campagne silésienne non loin des frontières tchèques et slovaques.
Néanmoins, ce paysage riche d’une végétation luxuriante, pittoresque lors de la traversée de villages, n’avait que peu d’intérêt pour des Mulhousiennes qui jouent gros ce soir. Pour elles, Bielsko-Biala est avant tout un adversaire qui leur inspire suffisamment de respect pour ne pas se disperser et dont le parcours en Coupe d’Europe face aux clubs français ne fait état que de deux défaites depuis 1990… Contre Cannes et, depuis mardi dernier, Mulhouse.
« Il va falloir se préparer à un combat ! »
« Ça va être très difficile , prévient Magali Magail pour qui le vilain souvenir de Dabrowa-Gornicza est toujours vivant. Une chose est sûre… C’est la qualité de service qui nous a rendu la victoire facile lors du match aller. Et ce sera encore la clé de ce match… Je ne sais pas si les filles seront capables de reproduire une prestation pareille. Il va donc falloir se préparer à un combat ! Après, Bielsko-Biala vient encore de perdre à Sopot, en sollicitant une autre passeuse et une autre centrale. Elles se cherchent et je ne sais pas si le coach a l’effectif pour encore changer quelque chose ».
Ce qui est certain, c’est que Miroslaw Zawieracz, impopulaire à Mulhouse depuis qu’il a fait évacuer les bénévoles du Palais des sports pour procéder à un entraînement à huis clos, ne restera pas les bras croisés.
« Le ballon flotte moins qu’au Palais des sports »
Hier soir, il a rappelé Karolina Ciaszkiewicz-Lach, une réceptionneuse-attaquante de 34 ans, pour renforcer son assise. Preuve s’il en fallait que c’est bien la réception qui est le point le plus vulnérable des Polonaises. Dans cette perspective, Magali et Christophe Magail ont mis l’accent, hier soir à l’entraînement, dans la quête de repères. « Je n’ai pas trouvé la solution , avouait ainsi Armelle Faesch, précise à la passe mais dans le doute au service. Je vais demander à Marielle – Bousquet, la libéro – s’il vaut mieux servir fort, en appuyant sur la balle, ou la faire flotter ». La dite Marielle Bousquet confiait que « le ballon flotte moins, ici, qu’au Palais des sports ». Ce qui pourrait toutefois changer avec la chaleur ambiante provoquée par un public annoncé chaud et conséquent. Quant à Ana Lazarevic, dont le service a anéanti les Polonaises dans le 3e set à Mulhouse, elle se dit ravie par le contexte et les lieux. « C’est une bonne salle comme je les aime , raconte la Serbe, le sourire aux lèvres. Moi, elle me convient bien et je me réjouis pour ce match ». Il ne reste plus qu’à gagner deux sets !
Article signé de l’envoyé spécial Christian Entz