Championne de France en titre, dauphine du Cannet à l’issue de l’exercice actuel avec 50 % de points de plus que Saint-Raphaël (62 contre 41), l’ASPTT Mulhouse bénéficie des faveurs du pronostic en abordant les quarts de finale des play-offs. Mais, il y a deux ou trois détails qui font que les données initiales sont à relativiser quand il s’agit de Saint-Raphaël, un adversaire pas comme les autres à l’heure des play-offs.
Déjà, depuis son retour au sein de l’élite en 2014, l’AS Saint-Raphaël a toujours gagné le match d’ouverture des play-offs dont elle a disputé les quatre dernières éditions. Et, il y a mieux ! En 2014/15, promues cette saison-là, les Raphaëloises étaient 12es et dernières de la Ligue A féminine mais maintenues à la suite du déclassement de Vannes et du Hainaut… Un an plus tard, en 2016, elles étaient championnes de France en battant Cannes en finale (3-2) qui restait sur 18 titres consécutifs. Le pire c’est que, comme cette saison, Saint-Raphaël avait terminé la saison régulière à la 7e place après avoir fait la peau du dauphin Béziers !
Cette saison encore, Saint-Raphaël a fait des miracles. A la lutte pour intégrer le peloton des qualifiés aux play-offs, les coéquipières de l’Ottmarsheimoise Mathilde Schoenauer ont perdu leur attaquante de pointe, fin février, à cinq journées de la fin du championnat. Sans son Américaine Nikki Taylor (blessée au genou), Saint-Raphaël a tout de même arraché quatre victoires sur les cinq derniers matches dont celles très significatives à Terville-Florange (3-1), là où les Mulhousiennes ont perdu, et face à Béziers (3-2) qu’elles ont éjecté des play-offs. Et, dans ce dernier match décisif, les Raphaëloises ont réussi le hold-up parfait en revenant de loin quand, menées deux sets à rien, elles ont réussi le renversement de situation parfait pour l’emporter au tie-break (15-8). Autant dire que les arguments ne manquent pas pour plaider la cause de Saint-Raphaël.
Du côté mulhousien on n’en demeure pas moins confiant. Les deux rencontres de championnat face à Saint-Raphaël se sont soldées par autant de victoires. Dans le sud, l’ASPTTM s’était imposée en quatre sets (23-25, 29-27, 25-21, 25-17) et au retour, le 22 janvier dernier, c’est un succès sans appel (25-18, 25-14, 25-17) qui avait récompensé les efforts de Kimberly Drewniok, Anna Haak, Amanda Coneo, Silke Van Avermaet, Léandra Olinga Andela, Pia Kästner et Léa Soldner. Pour l’avoir déjà appliqué cette saison, François Salvagni connaît la bonne stratégie pour venir à bout de Saint-Raphaël. Il ne reste plus qu’à faire… Ce qui ne sera pas le plus facile !
Article signé Christian Entz