Soldé au tie-break (25-15, 19-25, 25-16, 20-25, 15-9), le week-end dernier, le match ASPTTM-Nantes a tenu ses promesses. Acharnés, les débats sont restés longtemps indécis au grand désespoir des cardiaques. Même sans public, le palais a été en ébullition et la revanche de ce samedi s’annonce, forcément, aussi explosive. Genre gros pétard flirtant avec une allumette ! Ce qui ne serait rien de nouveau dans le contexte de la Coupe à l’image du dernier quart de finale disputé au Palais.
Souvenez-vous… C’était le 12 novembre 2019 ! Béziers venait d’éliminer les Ligériennes (3-2), à Nantes, et débarquait en conquérant à Mulhouse avec Cyril Ong à sa tête qui est, aujourd’hui, le coach nantais. Une attitude largement justifiée, une bonne heure durant, qui avait permis aux Biterroises de mener deux sets à rien et de se bercer d’illusions en obtenant les premières balles de match dans la 3e manche. En vain, au prix d’un retournement de situation incroyable, Carli Snyder – qui est aujourd’hui la meilleure attaquante nantaise –, Héléna Cazaute et leurs amies avaient sauvé huit balles de match avant de concrétiser leur sursaut d’orgueil sur un contre de Léandra Olinga Andela. Le score de ce 3e set, 35-33, suffit à décrire l’intensité de ce moment qui restera magique pour l’éternité. D’autant plus magique, que l’ASPTTM récidivait dans la foulée 25-23, puis 16-14 au tie-break, pour se qualifier pour le final four. A l’occasion de cette soirée, frappé par le deuil de sa belle-mère, François Salvagni avait cédé sa place sur le banc à Christophe Magail qui s’en était remarquablement tiré. Et, les larmes de joie et de peine avaient coulé sur les mêmes joues…
Aujourd’hui, les équipes ont changé mais les principaux acteurs sont plus ou moins les mêmes. Ils et elles portent d’autres maillots mais partagent le même point commun… Ils tiennent tous à la Coupe. Nantes a réussi une belle saison jusqu’à ce que le Covid ne le frappe de plein fouet pour lui coûter un handicap fatal pour le titre désormais promis à l’ASPTTM ou à Béziers. Les Nantaises n’ont donc plus que la Coupe pour sauver leur saison et viendront le couteau entre les dents. L’ASPTT Mulhouse est prévenue et tout aussi déterminée pour s’imposer. Car, même si elle est mieux lotie en championnat, elle n’a encore rien gagné. Et quoi de mieux que de s’offrir un ticket pour le final four de la Coupe pour doubler ses chances de consécration.
Samedi dernier, face à Nantes, les Mulhousiennes sont passées par tous les états. Du sublime dans le set initial (25-15) au brouillon de la 4e manche (17-14, 17-18, 20-25) avant de finir en tapant du poing sur le Taraflex (6-1, 15-9). On a vu de très belles choses par moments avec une bonne qualité de service, de la vaillance en défense, de la stabilité en réception et de la percussion en attaque. Mais si le bout de filet a été efficace, le centre n’a pas donné sa pleine mesure. Georgia Lamprousi a, une fois de plus, tiré son épingle du jeu. En revanche, Madison Bugg n’a pas été en mesure d’exploiter Tessa Polder et, surtout, Christina Bauer. Coupable, ce secteur de jeu, qui ne pourra que mieux faire, tend à penser que les Mulhousiennes en ont gardé sous le coude et qu’elles possèdent une marge de progression… Et quoi de mieux que de sortir le grand jeu dans un match où il faut gagner pour rester en vie !
Article signé Christian Entz
Coupe de France
Les quarts de finale
ASPTT Mulhouse – Nantes
Béziers – Chamalières
Mougins – Vandoeuvre/Nancy
Paris/St Cloud – Istres
*A suivre sur Alsace 20 (canal 504 sur SFR, canal 349 sur Bouygues, canal 358 sur Orange, canal 912 sur Free)