On est passé par tous les états en cette soirée de gala qui aurait mérité du public tant ce fut beau au 1er set puis très intense par la suite. L’ASPTTM n’aurait pas pu mieux faire pour commencer. « C’est le plus beau set que nous n’ayons jamais réalisé » confiait en fin de match François Salvagni, le coach italien de l’ASPTTM. « Le plus beau depuis que je suis à Mulhouse ! » Un set où Mulhouse a tout réussi à l’image de Georgia Lamprousi qui justifiait sa titularisation au centre en provoquant le premier break (4-1). A l’image de l’affiche, mettant en présence les deux uniques représentants français en Ligue des champions dames, les débats étaient initialement acharnés et disputés. Du moins, jusqu’à ce qu’Héléna Cazaute prenne le service à 10-8 pour lâcher quelques missiles qui allaient faire exploser Nantes (17-8) avec la complicité de d’Ivana Vanjak (6/9 en attaque au 1er set) et de Laetitia Moma-Bassoko irrésistible au filet. Avec 17 attaques gagnantes sur 23 tentées, sans le moindre déchet offensif, l’ASPTTM frappait fort pour enlever la première manche (25-15).
Nantes n’est pas l’une des meilleures équipes françaises pour rien. En neutralisant en défense celles qui les avaient massacrées auparavant, les Nantaises ont assuré la maîtrise du 2e set sans qu’il n’y ait rien à redire (4-3, 4-7, 5-10, 15-20, 19-25). Avec 9 attaques gagnantes pour 35 tentées et 8 fautes directes, les Mulhousiennes n’ont été que l’ombre de celles qui avaient sublimé ce même Palais dans la manche précédente. « Ce set a été un match Snyder-Mendaro contre tout le monde » dira plus tard François Salvagni. « Nous avons perdu trop de balles faciles à ce moment du match. Des balles dont on sait où elles vont aller et qu’on ne cherche pas ! »
La force d’une grande équipe est de trouver des solutions aux problèmes posés. L’ASPTTM a eu le mérite de le faire dans ce 3e set. Notamment en refusant de monter au contre sur certaines attaques destinées à jouer le bout des doigts ou le block-out. Une décision payante avec une défense bien orchestrée par Léa Soldner et Héléna Cazaute. En tête d’entrée sur des points successifs de Georgia Lamprousi (1-0) et d’Héléna Cazaute (2-1), l’ASPTTM n’a jamais été menée dans cette manche (6-3, 12-7, 19-12) soldée par Laetitia Moma Bassoko (25-16).
Dans cet élan, il était dit que les Mulhousiennes allaient s’acheminer vers un succès à trois points en assurant la course en tête. A 17-14, sur une attaque mulhousienne flirtant avec la ligne, l’arbitre sollicitait l’aide de la vidéo. Au lieu d’un 14-18 qui aurait senti le roussi pour Nantes, la marque se réduisait à 17-15. Remarquable au block, notamment avec Amandha Sylvès, Nantes (7 contres gagnants dans ce 4e set) muselait l’attaque locale (17-18, 19-18, 20-20) pour finalement arracher son ticket pour le tie-break grâce à Carli Snyder (20-15).
Touchées mais pas coulées, les Mulhousiennes retrouvaient leur superbe dès l’entame du tie-break sous l’impulsion d’Héléna Cazaute qui défendait les trois premières attaques de Carli Snyder et ouvrait le compteur mulhousien (1-0) imitée dans la foulée par Laetitia Moma Bassoko (2-1), Ivana Vanjak (3-1, 4-1, 6-1) et Georgia Lamprousi (5-1). Le break était fait et bien fait… Héléna Cazaute éclaboussait de toute sa classe cette fin de match (11-5, 15-9) pour mériter sa 3edistinction de suite en tant que MVP.
Samedi prochain, Mulhousiennes et Nantaises se retrouveront face à face dans ce même théâtre pour le compte de la Coupe de France. Autant dire, que le moment promet d’être encore plus chaud pour un duel sans appel qui offrira une place en demi-finale à son vainqueur.
Article signé Christian Entz
ASPTT Mulhouse : 3
Nantes : 2
Les sets : 25-15 (22′), 19-25 (25′), 25-16 (24′), 20-25 (28′), 15-9 (15′) Temps total de jeu : 1h54. Arbitrage de M F. Siegl et H. Rozalski.
ASPTTM : 65 attaques gagnantes sur 151 (43 %). Cazaute (21/47), Moma Bassoko (20/40), Vanjak (14/31), Lamprousi (6/18), Bugg (2/4), Polder (2/5). 7 services gagnants (Cazaute 5, Moma Bassoko 1, Polder 1). 9 blocs (Vanjak 3, Lamprousi 3, Moma Bassoko 1, Cazaute 1, Haak 1). 20 fautes directes dont 8 au service. Six de base : Bugg (puis Viggars), Cazaute, Vanjak (puis Jaegy), Moma Bassoko (puis Novakovic), Lamprousi, Bauer (puis Polder) Libéro : Soldner. Coach : F. Salvagni.
Nantes : 55 attaques gagnantes sur 146 (38 %). Snyder (19/39), Mendaro Leyva (10/33), Gommans (5/23), Schad (11/18), Sylves (7/14), Alanko (2/5), Kokkonen (1/4), Schwabe (0/1). 2 services gagnants (Snyder 2). 11 blocs (Sylves 5, Mendaro Leyva 3, Snyder 2, Alanko 1). 24 fautes directes dont 14 au service. Six de base : Alanko, Gommans, Snyder, Mendaro Leyva (puis Le Roux), Sylves, Schad. Libéro : Dekeukelaire. Entr : C. Ong.