L'Alsace du 20/02/2016 : Ça reste un Mulhouse - Cannet
Même si Le Cannet réalise la pire saison de ces dix dernières années, Cannettanes et Mulhousiennes partagent les mêmes ambitions. À la différence que si Le Cannet veut rejoindre l’ASPTTM en play-offs, il sera contraint de s’imposer, ce soir à 20 h au Palais des sports.
Vice-champion de France 2015 et déjà vainqueur du seul trophée attribué cette saison, la Supercoupe, Le Cannet n’en est pas moins en péril. Toujours sociétaire du top 5 français depuis 2007, Le Cannet n’a plus qu’une chance pour sauver sa saison et espérer conserver son statut européen : remporter le titre. Mais, avant cela, il faudra aux Cannettanes intégrer le top 8 pour prendre part aux play-offs. Ce qui est loin d’être évident !
Pourtant, sur le papier, Le Cannet a toujours fière allure et appartient au cercle restreint des clubs français qui peuvent se permettre de recruter, en cours de saison, pour étoffer le collectif. En l’occurrence, avec une certaine Olga Savenchuk, solide attaquante ukrainienne, qui a changé le profil d’un groupe en difficulté. Sans elle, Le Cannet a gagné un match sur 8 en championnat. Avec elle, le ratio est de 4 victoires pour 3 défaites. Ce qui change considérablement la donne pour l’ASPTTM qui a eu le mérite de s’imposer au Cannet lors des matches aller (3-1 : 25-21, 23-25, 25-18, 25-21). Mais face à un Cannet sans Savenchuk !
« Je m’attends à voir une équipe avec des filles qui auront le couteau entre les dents ! »
Avant la demi-finale de la Coupe de France, épreuve dont Le Cannet était le tenant et qui constituait une solution de secours pour valider un ticket européen, Anne-Sophie Bauer qualifiait de « serein » le climat au sein du groupe. « Malgré le manque de résultat, nous avons toujours la confiance de nos dirigeants et du staff, avouait la Mulhousienne du Cannet. Ils nous soutiennent et sont à fond derrière nous ! » Avec beaucoup d’élégance, le président Daniel Bussani a toutefois donné sa « bénédiction » à ce que l’entraîneur italien Riccardo Marchesi prenne du recul et confie le groupe à son adjoint Filippo Schiavo. Si crise il y a, elle est gérée en douceur et l’ASPTTM s’attend à affronter un « gros » Cannet. « Quand j’étais au Cannet, le match contre Mulhouse était toujours particulier , se souvient Maéva Orlé, qui a passé cinq saisons au Cannet avant de faire le bonheur de Mulhouse. C’était le match qu’on n’avait pas le droit de perdre ! » Aujourd’hui chez les postières, Maéva Orlé entend le même discours. « Dans nos histoires communes, Le Cannet reste le plus grand rival de l’ASPTTM. Ça ne s’oublie pas, avoue Magali Magail, le coach postier. Il n’y a jamais eu de match facile dans les oppositions Mulhouse-Cannet. De plus, avec la situation du Cannet au classement, je m’attends à voir une équipe avec des filles qui auront le couteau entre les dents ! » Et comme l’ASPTTM n’est toujours qu’à un point du leader, il serait surprenant qu’Alina Albu et ses coéquipières lâchent le morceau. Autant dire que le pétard n’attend plus que l’allumette !
Article signé Christian Entz