De Christophe Magail (40 ans) on sait, surtout, qu’il est le petit-frère de Magali Magail qu’il a assistée sur le banc des pros en prenant la succession de Térésa Worek en 2013. En revanche, ce que le grand public ignore, c’est qu’il a été un solide joueur de l’USM en N2 et qu’il présente le palmarès le plus fourni en titres de champion de France chez les jeunes en tant qu’entraîneur. Sous les couleurs de l’ASPTT Mulhouse, qu’il a rejointe dès 2002, il a été champion de France dans toutes les catégories de jeunes, des benjamines aux Espoirs en passant par les minimes, cadettes et les juniors. Notamment, avec la génération dorée des Arsela Haka, Anne-Sophie Bauer et Esther Tagland.
Au fil du temps, Christophe Magail est passé du stade de formateur à celui plus pointu de coach d’une équipe professionnelle, de surcroît, championne de France. Et, parmi les prérogatives qui sont les siennes, il y a le suivi des recruespotentielles comme celles venues renforcer le groupe mulhousien. « Aujourd’hui, les filles que nous recrutons, on les suit depuis un certain temps, explique Christophe Magail. Kimberly – Drewniok – nous l’avions déjà à l’œil du temps où elle était à Schwerin. Pia – Kaestner -, on a souvent joué contre elle, ces dernières années, avec Stuttgart. Silke, depuis que les Belges de Beveren nous ont botté les fesses en Coupe d’Europe, on ne la jamais perdue de vue. Quant à Amanda Conéo, elle est notre adversaire depuis deux ans avec Cannes puis Aix/Venelles. Nous savons ce qu’elles valent. Je pense que nous avons remplacé au mieux les filles qui partent. Mais, forcément, nous auron un groupe plus jeune. Il faut savoir que nous ne sommes pas en capacité de garder les filles – ndlr : dont la valeur marchande augmente proportionnellement aux résultats de l’ASPTTM -. Héléna Cazaute n’a jamais caché que Mulhouse ne serait qu’un tremplin pour atteindre son objectif qui est de jouer le meilleur championnat de clubs au monde : la Serie A1 en Italie. Laetitia Moma Bassoko avait annoncé son rêve de jouer en Asie. Cela fait partie de l’ADN du club qui est de former. Aujourd’hui, je considère que c’est une marque de réussite de pouvoir se dire que nous avons contribué aux rêves d’un talent. On va donc continuer à faire ce qu’on sait faire… Tout simplement travailler ! »
Article signé Christian Entz