Que l’ASPTT Mulhouse ait perdu face au Cannet n’a rien de honteux au vu des valeurs en présence. Ce qui l’est davantage, c’est que les Mulhousiennes ne se soient pas sublimées davantage face à un adversaire de gros calibre. A partir de là, le score sec est sans appel et fait d’autant plus mal que la dernière défaite mulhousienne en trois sets au Palais des sports, face à une équipe française, était oubliée depuis longtemps… Il faut remonter à l’ère Magail et à un triste 2 décembre 2017 quand Cannes, emmené par Christina Bauer, avait fait pareille misère à l’ASPTTM.
« Ce qui me chagrine le plus dans ce match ce n’est pas tant d’avoir perdu, explique le coach François Salvagni. Mais, plutôt, le fait que les joueuses n’aient pas su profiter de l’opportunité qui leur était offerte, face à une très bonne équipe du Cannet, pour hausser leur niveau de jeu et donc de s’améliorer. Même si Le Cannet nous était supérieur sur le papier, la différence s’est faite sur des détails parce que Le Cannet a su faire le bon geste au moment opportun… Ce qui m’énerve chez nous, c’est que nos choix, tant en attaque qu’à la passe, ont été très discutables ».
Compte tenu de l’ampleur du score du 1er set (18-25), il ne devrait pas y avoir de regrets. Pourtant, c’est une décision du corps arbitral qui va marquer le retournement de situation. A 10-7, sur un ace d’Anna Haak, l’ASPTTM a la maîtrise des débats. Le Cannet égalise néanmoins à 12 partout. Dans l’échange suivant, Léa Soldner plonge et réalise une corse en défense, la paume plaquée au sol sous le ballon au moment du rebond, que l’arbitre invalide. Probablement en surrégime, jusque-là, l’ASPTTM explose (14-14, 14-18) sans parvenir à rivaliser avec son adversaire (18-25). Si regrets il devait y avoir, ce serait plutôt dans le 2e set qu’il faudrait les chercher. Sous l’impulsion de Léandra Olinga Andela, entrée en jeu à 8-8, l’ASPTTM fait illusion quand Kimberly Drewniok porte la marque à 19-15. La rentrée de l’Américaine SherridanAtkinson, à la pointe de l’attaque du Cannet, se traduit par une première égalisation (20-18, 20-20). A 23-22, l’ASPTTM hérite d’un ballon facile, bien amené en relance, mais qui sera renvoyé à deux mains. Un vrai cadeau pour Le Cannet qui sauve encore deux balles de set (24-23, 25-24) avant de conclure sur sa première tentative (25-27). La suite n’aura plus la même teneur même si l’ASPTTM fait encore illusion en menant (9-5,12-8). Avec Chloé Mayer et l’excellente Serbe Maja Aleksic en état de grâce, Le Cannet enchaîne les contres gagnants (7 dans le seul 3e set) pour signer un 6-0 fatal aux Mulhousiennes (16-12, 16-18) avant l’inévitable conclusion(20-25).
La raison du plus fort est toujours la meilleure. L’ASPTTM l’a constaté à ses dépens et se doit désormais de réagir et de renouer avec la victoire, dès mercredi prochain (à 19h30), à Vandoeuvre-Nancy impressionnant vainqueur de Chamalières (3-0).
Article signé Christian Entz
ASPTT MULHOUSE : 0
LE CANNET : 3
Les sets : 18-25 (28′), 25-27 (33′), 20-25 (28′). Temps total de jeu : 1h29. Arbitrage de MM. J. Meunier et S. Jacob. 3200 spectateurs. Palais des Sports.
ASPTTM : 39 attaques gagnantes sur 107 (36 %). Drewniok12, Haak 6, Coneo 10, Vanjak 3, Lamprousi 4, Olinga Andela2, Van Avermaet 1, Kästner 1. 4 services gagnants (Drewniok2, Haak 2). 4 contres gagnants (Lamprousi, Drewniok, Haak, Olinga Andela). 21 fautes directes dont 8 au service. Six de base : Kästner (puis Viggars), Coneo, Haak (puis Vanjak), Drewniok (puis Novakovic), Lamprousi, Van Avermaet (puis Olinga Andela). Libéro : Soldner. Entr : F. Salvagni assisté de Ch. Magail.
Cannet : 42 attaques gagnantes sur 104 (40 %). Mlejnkova 15, Yaneva 6, Atkinson 6, Mayer 5, Aleksic 4, Savic 4, Polder 1, Carraro 1. 5 services gagnants (Mayer 2, Carraro 1, Savic 1, Mlejnkova 1). 10 contres gagnants (Aleksic 7, Mayer 2, Atkinson 1). 15 fautes directes dont 6 au service.
Six de base : Carraro (puis Stojiljkovic), Yaneva (puis Fortuna), Mlejnkova, Savic (puis Atkinson), Mayer (puis Martin), Aleksic (puis Polder). Libéro : Parlangeli. Entr : L. Micelli assisté de Kristian Knudsen.