Internationale camerounaise, réputée pour sa force de frappemais aussi pour sa polyvalence qui lui permet d’exceller en défense, Laetitia Moma Bassoko (27 ans) a débarqué à Mulhouse dans la peau d’un « bourreau » à la rentrée 2019. C’est elle qui avait emmené l’équipe de Marcq-en-Baroeul,victorieuse de l’ASPTTM lors des quarts de finale des play-offs, la saison précédente. Avec le même engagement affiché à cette occasion, Laetitia Moma Bassoko a permis à l’ASPTT Mulhouse de remporter les deux championnats suivants – celui de 2020 étant soldé sans titre en raison de l’interruption prématurée des compétitions due au Covid – et le doublé historique que nous venons de vivre. Et, en prime, elle a été sacrée meilleure attaquante de la saison en Ligue A féminine2021 avec un total de 422 points qui la place dans le top 6 des meilleures marqueuses du championnat. Une référence qui a pesé pour l’amener dans l’un des meilleurs championnats de la planète qui limite la participation étrangère à une joueuse par équipe. Sept joueuses ont été ainsi retenues à l’occasion de la draft annuelle organisée par la KOVO (Fédération Coréenne de Volley-Ball) dont Laetitia Moma Bassoko qui accompagnera quatre Américaines (Yaasmeen Bedart, KelsiePayne, Katherine Bell, Rebecca Lotham), la Hongroise Elizabet Inneh Varga et la Bosniaque Jelena Mladenovic (ex-Cannet en 2016/2017).
Après l’Afrique et Yaoundé, où elle a fait ses gammes, l’Europe qui l’a vu débarquer à Schwerin en Bundesliga, avant la France de Chamalières à Mulhouse en passant par Calais et Marcq–en–Baroeul, Laetitia Moma Bassoko part à l’assaut de l’Asie et de la Corée du Sud sous les couleurs du champion en titre : le GS Caltex Séoul KIXX.
« A Mulhouse, mes deux saisons ont été des années incroyables, raconte Laetitia. Ce n’est pas toujours facile d’arriver dans une équipe et de se sentir vraiment intégrée. Mais, ici, c’était le cas. J’ai beaucoup appris à Mulhouse. J’ai grandi, j’ai mûri… Je pense avoir amélioré mon service, mon block-défense grâce au staff et aux joueuses. J’ai fait des rencontres incroyables, j’ai créé des liens avec des personnes exceptionnelles et je peux dire, avec fierté, que j’ai été très heureuse de porter les couleurs et de jouer pour l’ASPTT Mulhouse.
Mulhouse n’est pas seulement un club… C’est plus que ça ! C’est beaucoup de bénévoles, des gens qui sont là, dans l’ombre, au service de ce club. Je pars de Mulhouse,certes, mais avec un pincement au cœur. Je suis très heureuse d’avoir apporté mon petit plus au service de l’équipe et d’avoir atteint mes objectifs et ceux du club. Je n’ai pas de regret mais j’ai le coeur lourd en me disant que je ne jouerai plus avec mes coéquipières et mes amies ».
Article signé Christian Entz