L’ALSACE DU 03/12/2017 : L’ASPTTM dans un mauvais jour
Les Cannoises qui n’avaient plus gagné au Palais des sports depuis le 29 mars 2016 ont renoué avec la victoire à Mulhouse pour surclasser (3-0) une ASPTTM totalement dépassée par l’enjeu.
Le Palais des sports a connu sa meilleure affluence de la saison (plus de 3000 spectateurs), hier soir, à l’occasion de la venue de Cannes qui a justifié sa place de leader de Ligue A féminine. Mais, les débats dignes de l’affiche se sont, néanmoins, limités au seul set initial avec un duel d’exception au filet assuré par la jeune belge Britt Herbots (18 ans) et l’expérimentée italienne Nadia Centoni (36 ans) deux fois plus âgée que l’internationale d’outre-Quiévrain. Pour le reste, la soirée est à oublier…
Une entame somptueuse
Le temps d’un bon quart d’heure, ce Mulhouse-Cannes a été somptueux. Les Mulhousiennes étaient les premières en action (5-3) avant un enchaînement d’égalisations (6-6, 8-8, 11-11, 12-12, 13-13). Du grand art avec une bonne qualité de service, de la défense et des cogneuses au filet à l’image de l’Ukrainienne Nadiia Kodola et de l’efficacité au centre avec Michaela Abrhamova d’un côté et Christina Bauer de l’autre.
Une belle défense d’Hayley Spelman, concrétisée au filet par Britt Herbots (15-16) entretenait l’espoir local. Un premier écart conséquent pour Cannes (15-18) était comblé quand Bojana Markovic aux trois mètres, sur sa première attaque gagnante, trouvait la faille (19-20). Le double changement proposé par Magali Magail, le coach postier, restait ensuite sans effet et marquait la fin des illusions locales (20-21, 21-25).
L’ASPTTM commençait à subir et le match perdait toute sa saveur. L’attitude mulhousienne était fatale face à une formation cannoise qui ne demandait que ça pour asseoir sa domination. « Je pense que le service a fait la différence à ce moment du match , analysera plus tard Myriam Kloster. Nous avons empêché la passeuse de construire son jeu ». À 8-12 au 2e set, Magali Magail sollicitait Aziliz Divoux à la distribution. En vain… Les fautes locales se multipliaient. Onze dans cette seule deuxième manche alors que Cannes limitait son déchet à cinq fautes directes. Ce seul chiffre associé au maigre capital offensif (trois attaques gagnantes à l’actif de Britt Herbots, Hayley Spelman et Bojana Markovic) suffisait à expliquer les raisons de l’échec mulhousien (25-11) scellé au filet par Christina Bauer.
Place à Paris
Dans la 3e manche, l’ASPTTM entamait les débats avec Aziliz Divoux à la passe pour orchestrer les Olga Trach, Ciara Michel, Hayley Spelman, Britt Herbots et Bojana Markovic. La réaction d’orgueil se limitait néanmoins aux premiers échanges (10-10). Myriam Kloster au block provoquait le break pour Cannes avec la complicité de Tanja Grbic d’une redoutable efficacité à la passe (11-17). La cause était entendue. À 15-24, Olga Trach et Ciara Michel, très peu sollicitée, limitaient la casse en sauvant quelques balles de set avant la conclusion de la passeuse serbe du RC Cannes (18-25).
« Il y a des jours où ça ne marche pas , avouaient les passeuses Aziliz Divoux et Lexi Dannemiller unies dans ce revers. Mais ce n’est pas une excuse ! Il faut apprendre de cette défaite et penser dès maintenant à mardi, au match de Paris ! » Un Paris capital qui décidera si l’ASPTTM a encore sa place dans le carré d’as.
Article signé Christian Entz