L’ALSACE DU 04/12/2017 : « Une faillite collective »

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L'ALSACE DU 04/12/2017 : « Une faillite collective »

L’ASPTT Mulhouse a concédé sa plus sévère de la défaite de la saison, samedi soir, face à Cannes (3-0). Même si les Mulhousiennes campent toujours sur le podium, la menace se précise avec les poursuivants.

Cruel contraste entre les visages réjouis des Cannoises et la mine déconfite des Mulhousiennes, samedi soir au Palais des sports, à l’issue du match Mulhouse-Cannes. Le choc au sommet entre les championnes de France en titre et le leader du championnat s’est soldé par une sévère défaite mulhousienne, mais tout à fait logique au vu de la prestation postière.

En trois sets secs (25-21, 25-11, 25-18), Cannes a confirmé ses nouvelles ambitions. « C’était un test important pour nous, explique Christina Bauer. On ne savait pas trop à quoi s’attendre… Mulhouse avait battu Béziers qui nous a battues. Mais je pense que nous avons mis plus de qualité et d’agressivité dans ce match par rapport à l’ASPTT ».

« La meilleure réponse sera à donner à Paris »

Concentré durant le match, Ricardo Marchesi, le coach italien du Racing savourait les instants qui suivaient le coup de sifflet final en frappant dans les mains de ses protégées. À deux pas de là, Magali Magail avait réuni ses joueuses et son staff pour ce qui pouvait ressembler à une « remontée de bretelles » en bonne et due forme.

En rond, têtes baissées, les postières accusaient le coup. « Je leur ai dit que ce n’était pas beau… Que de s’avouer vaincu avant que le match ne soit terminé est une faute grave, raconte Magali Magail. Je conçois qu’on puisse passer à côté d’un match. Cela arrive une fois dans la saison à toutes les équipes. Maintenant, il faut réagir ! Nous avons vécu une faillite collective… Il n’y a rien à dire ! Du moins jusqu’à mardi… Car la meilleure réponse sera à donner à Paris ».

Tout avait bien commencé dans ce match pour l’ASPTTM, qui a mené jusqu’à 9-8 dans le 1er set. Britt Herbots et Michaela Abrhamova trouvaient régulièrement la faille dans le block cannois.

Et soudain, il y a eu ces petites fautes. Des erreurs qui ont fragilisé le mental des Mulhousiennes, contraintes alors à courir après le score. « Si on cumule nos fautes directes (17 en attaques, 8 au service et pas loin d’une dizaine de touchés au filet et de passes portées ou doublées) on donne plus d’un set à Cannes, regrette Magali Magail. Malheureusement, la situation est devenue contagieuse et tout le groupe a plongé ».

« Le temps n’est plus aux paroles. Il faut des actes ! »

Désormais, l’ASPTTM (3e ) ne compte plus qu’un point d’avance sur son premier poursuivant, Paris/Saint-Cloud, chez qui elle se déplace dès demain. Un gros Paris, qui vient de s’imposer en trois sets secs au Cannet (25-13, 25-22, 26-24), sous l’impulsion d’Alexandra Dascalu (17 points, 13/31 en attaque) avec 42 % d’efficacité offensive. « Je ne sais pas si ça tombe bien ou pas… Mais au moins, nous n’aurons pas le temps de gamberger, poursuit le coach postier. Si on veut rester à la 3e place, nous n’avons pas le choix. Il faudra gagner à Paris et se remettre à travailler dès lundi pour retrouver de la stabilité. Je ne vais plus revenir sur cette défaite… Le temps n’est plus aux paroles. Il faut des actes ! »

 

Article signé Christian Entz