L'ALSACE DU 07/01/2018 : Début laborieux, fin heureuse
L’ASPTT Mulhouse a pris sa revanche sur Vandoeuvre/Nancy, hier soir au Palais des sports (3-1). Après une entame poussive, due à leurs propres fautes, les Mulhousiennes ont rectifié le tir et rassuré avant le déplacement à Zurich, jeudi en Ligue des champions.
L’ASPTT Mulhouse ne pouvait pas bénéficier de contexte plus favorable pour espérer prendre sa revanche sur les Lorraines victorieuses du match aller (3-1). La Bulgare Rusena Slancheva, meilleure marqueuse lors de cette dernière confrontation avec 16 points, manquait à l’appel à Vandoeuvre. Elle était surtout la meilleure réceptionneuse pour épauler l’excellente libéro américaine Amenda Benson.
La faute au service
En fait, les Mulhousiennes ont attendu le 3e set pour profiter de cet avantage. Pour avoir accusé un déchet important, notamment au service, sans parvenir à inscrire le moindre ace dans les deux premières manches, les Mulhousiennes se sont mises, toutes seules, en difficulté. « Avec nos échecs répétés au service il a fallu s’armer de patience » , avouera plus tard Magali Magail.
Tout en menant initialement (11-10), l’ASPTTM n’en déplorait pas moins déjà quatre services ratés. Les Mulhousiennes avaient beau défendre, elles perdaient le bénéfice de leurs efforts avec leurs erreurs. Contraintes de courir après le score, ces dernières avaient toutefois le mérite d’effacer deux lourds handicaps (14-17, 17-17, 20-22, 24-22) avec les rentrées de Bojana Markovic (17-19), de Lara Davidovic (20-21) et d’Aziliz Divoux à la passe (20-22). Ce trio, assisté de Britt Herbots (21-22) et d’Olga Trach (23-22), réalisait le sans-faute à la conclusion (25-20). Après avoir accusé neuf fautes directes jusqu’à 20-22, le 5-0 soldant la manche initiale était toutefois encourageant pour la suite. En vain…
C’était sans compter les travers postiers. Même avec un contre plus efficace (5 blocks), l’ASPTTM traînait ses fautes directes (10 dont 6 au service dans ce 2e set). À défaut d’un contenu de haut niveau, les débats étaient plaisants. 21 égalités se succédaient dans une 2e manche (36 minutes de jeu réel) où les Mulhousiennes obtenaient quatre balles de set (24-23, 25-24, 27-26, 29-28), pour en sauver deux (25-26, 27-28), avant de s’incliner (29-31) sous les coups de Nina Kocic.
Éblouissante Trach
De toute évidence, partie ainsi, l’ASPTTM allait se prendre le mur. Magali Magail, le coach postier, avait le nez creux en lançant dans le bain Ciara Michel, jusque-là clouée sur le banc, et de laisser en jeu Aziliz Divoux, Lara Davidovic et Bojana Markovic aux côtés d’Olga Trach (MVP du match avec 10/15 en attaque et 7 blocks) et Britt Herbots.
Après avoir déploré 12 fautes au service dans les deux premières manches, l’ASPTTM en accusait trois fois moins (4) dans les deux suivantes. Il n’en fallait pas plus pour que la réception lorraine prenne l’eau et que le match bascule. Ciara Michel rayonnait au filet, Lara Davidovic, performante en défense et efficace en attaque, ne ratait pas l’occasion de s’illustrer en compagnie d’Olga Trach, éblouissante avec la complicité d’Aziliz Divoux à la passe. « J’ai juste essayé d’apporter mon énergie au groupe quand je suis entrée en jeu » , confiera plus tard la passeuse belge. L’ASPTTM avait repris la maîtrise des débats pour provoquer le break au 3e set (de 13-12 à 17-12) avec les deux premiers services gagnants mulhousiens du match à l’actif d’Olga Trach (15-12, 16-12).
Le match venait de basculer et la conclusion de Britt Herbots ne tardait pas (25-18). Le dernier set était tout aussi limpide. À 17-15, Léa Soldner et ses coéquipières haussaient le ton (17-15, 20-15) pour ne plus être rejointes. Alexia Djilali et les Lorraines sauvaient encore trois balles de match, avant le coup de grâce porté par Aziliz Divoux sur une attaque en première main. « Le bon côté, c’est que toutes les joueuses qui sont entrées en jeu ont apporté quelque chose » , conclut Magali Magail, ravie d’avoir le choix à quelques jours du périlleux déplacement à Zurich, jeudi prochain, en Ligue des champions.
Article signé Christian Entz