L'Alsace 07/01/15 : L’ASPTT Mulhouse a eu la fève
Les Mulhousiennes se sont taillé la grosse part de la galette, hier soir en Lorraine, en se qualifiant pour les demi-finales de la Coupe de France aux dépens de Vandoeuvre-Nancy (3-1) au terme d’une rencontre très décousue.
Le Parc des sports vandopérien réussit plutôt bien à l’ASPTT Mulhouse qui n’y a perdu qu’un match : la finale de la Coupe de France face à Cannes (0-3) en mars 2009. En revanche, les Nancéiennes n’ont jamais été en mesure de s’imposer et restaient même sur trois défaites en trois sets secs face aux Mulhousiennes dans l’antre de la rue Gembloux avant 2012, année où Vandoeuvre-Nancy a quitté l’élite professionnelle. Et, hier soir, il n’en a guère été autrement même si les Lorraines ont fait illusion au 2e set.
D’entrée, les débats sont marqués par l’écart entre la Ligue A et le plus haut niveau amateur, malgré les cruelles absences de la Roumaine Alina Albu et de la Bulgare Petya Tsekova qui plombent l’ASPTTM. Là où les attaquantes mulhousiennes se font défendre habituellement, les points s’enchaînent. Tanja Bokan et Ana Lazarevic s’en donnent à cœur joie au filet (3-8) et le service alsacien, avec quatre aces – pour Stéphanie Niemer (0-2), Tanja Bokan (5-10), Noémie Cély (6-14) et Ana Lazarevic (9-18) -, minent à la base les velléités locales.
Cependant, la suffisance est depuis peu l’apanage de la formation mulhousienne. Alors que la différence semblait évidente, malgré les quelques coups portés par Alexia Djilali et Julie Moellinger, l’ASPTTM accuse un déchet indigne de son statut. À tel point que sur la dixième faute directe mulhousienne, Nancy est de retour aux affaires (21-23). Et sans les exploits défensifs d’Ana Lazarevic, les postières n’auraient jamais pu concrétiser leur bon capital de départ (21-25).
Malheureusement pour les Mulhousiennes, l’avertissement n’est pas pris au sérieux et dans la 2e manche, après une ultime égalité obtenue par Olga Trach (12-12), c’est Nancy qui prend la mesure de son adversaire sous l’impulsion d’Alexia Djilali (15-12). Armelle Faesch prend alors le relais d’une Lauren Plum peu inspirée en cette soirée. Mais rien n’y fait ! Martina Smidova (18-15) et Julie Moellinger (23-19), en bout de filet, maintiennent l’écart pour finalement s’imposer (25-20) face à une formation postière inexistante au block.
Bokan et Lazarevic en verve
En réussissant à mettre de la pression sur les Lorraines à partir du 3e set, les Mulhousiennes se facilitent enfin la tâche. Sous l’impulsion de Tanja Bokan (5-6, 5-7, 5-8, 6-9), l’ASPTTM reprend la maîtrise des débats. Les Nancéiennes, notamment avec Isaline Sager-Weider et l’Ukrainienne Alona Pelc, n’abdiquent pas (13-13, 18-19). Tanja Bokan et Ana Lazarevic bonifient le bon travail en soutien et en relance de Marielle Bousquet (18-22). Alexia Djilali permet encore à Nancy d’y croire (20-22, 21-23). En vain, un contre d’Olga Trach et Stéphanie Niemer scelle l’avantage mulhousien (21-25).
Sur leur lancée, les joueuses du président Daniel Braun forcent enfin leur talent dans un 4e set limpide (1-4, 6-10, 9-18, 12-25). L’essentiel est certes acquis pour l’ASPTTM qui n’a pas brillé et qui doit une fière chandelle à Ana Lazarevic et Tanja Bokan, les Mulhousiennes les plus efficaces, et à Armelle Faesch qui a eu le mérite de remettre de l’ordre dans la maison.
Article signé Christian Entz