Un sport, une ville, un territoire
L'ALSACE DU 07/12/2017 : La confiance retrouvée
La faculté des grandes équipes est de savoir se relever après un faux pas. L’ASPTT Mulhouse a démontré, mardi à Paris, en mettant un terme à la série victorieuse du Stade-Français/Saint-Cloud, qu’elle appartient encore aux meilleures. Un statut à confirmer, demain à 20 h au Palais, face à Quimper.
Difficile d’imaginer que cette même équipe mulhousienne, victorieuse à Paris au terme d’un gros combat mardi soir (3-1), est celle qui a rendu les armes face à Cannes trois jours plus tôt (3-0).
Dans les faits, la seule modification concrète a été la titularisation à la passe d’Aziliz Divoux. Une bonne pioche, sans aucun doute, à l’image d’une distribution qui a enfin été à la hauteur… dans tous les sens du terme !
« On a joué ensemble et le résultat est là ! »
C’est, toutefois, dans l’état d’esprit que l’ASPTTM a affiché son plus beau changement. « Ce match face à Paris était très important pour nous, explique Olga Trach, qui a donné une impulsion décisive aux 3e et 4e sets. Nous avions perdu notre caractère contre Cannes. Et là, on a joué ensemble et le résultat est là ! »
La qualité et la hauteur des centrales parisiennes, avec la jeune Croate Lara Vukasovic (1,96 m) et l’Estonienne Lilis Kullerkann (1,91 m), a amené Aziliz Divoux à aérer son jeu pour concentrer sa distribution à destination du trio Hayley Spelman, Britt Herbots et Bojana Markovic, qui auront eu le même nombre de ballons d’attaque, à une unité près, pour connaître une réussite identique. C’est notamment leur performance exceptionnelle dans la dernière manche qui a permis à l’ASPTTM de s’éviter les tracas d’un tie-break en signant une victoire à trois points dès le 4e set. Un 4e set où les Mulhousiennes ont d’abord comblé un handicap initial (de 9-5 à 11-11) avant de livrer une prestation d’une grande intensité, sans jamais craquer. Sous l’impulsion de son attaquante de pointe Alexandra Dascalu (22 points, dont 4 aces), meilleure marqueuse du championnat, et de Maéva Orlé, Paris a encore mené 20-18, sur une attaque de la Hongroise Rita Liliom, avant de sombrer sous la déferlante postière (20-20, 22-23, 22-25).
« Cannes avait blessé notre orgueil »
À l’image des belles statistiques du trio offensif dans ce dernier set (Hayley Spelman 8/12, Britt Herbots 4/8, Bojana Markovic 6/8), l’ASPTTM a été dévastatrice pour signer une séquence dans la lignée de sa performance enregistrée face à Béziers. « Cannes avait blessé notre orgueil , confie Aziliz Divoux, qui a parfaitement maîtrisé son émotion face à son ancien club. Il fallait impérativement qu’on retrouve notre combativité et qu’on ne se laisse pas faire ! » Même si la réception a encore souffert et si les fautes directes (8, dont 5 au service) ont pesé dans la perte du 2e set, le gain des trois sets mulhousiens correspond à ceux crédités de la meilleure efficacité offensive (*).
Avant d’attaquer sa campagne européenne, mercredi prochain à Rzeszow (Pologne), l’ASPTTM sera de sortie au Palais des sports de Mulhouse, demain à 20 h, face à Quimper qui vient de battre Le Cannet (3-2). La situation en fin de classement, où le premier relégable n’est qu’à deux points du dernier qualifié pour les play-offs, n’accorde aucun répit aux Alsaciennes, qui seront encore contraintes de se faire violence face à un adversaire jouant sa peau au sein de l’élite.
(*) La réussite offensive du trio d’attaque de l’ASPTTM : Hayley Spelman 18/36 (5/9, 2/6, 4/10, 8/12) ; Britt Herbots 19/37 (6/9, 5/11, 4/9, 4/8) ; Bojana Markovic 16/36 (3/11, 2/8, 5/9, 6/8). Entre parenthèses, les attaques gagnantes/tentées du 1er au 4e set.
Article signé Christian Entz