L'ALSACE DU 08/04/2017 : Pas de quartier en quarts
L’ASPTT Mulhouse attaque les play-offs de la Ligue A féminine, ce soir à 20 h au Palais des sports, face au Stade Français/Saint-Cloud. Éliminées à ce stade de l’épreuve ces trois dernières années, les volleyeuses mulhousiennes ont une grande revanche à prendre avant de regarder plus loin.
Depuis 2013 et l’instauration des play-offs réservés aux huit premiers, avec la formule Coupe, l’ASPTT Mulhouse n’a encore jamais passé le cap des quarts de finale de l’épreuve. Ce constat est d’autant plus brutal que les Mulhousiennes restaient jusque-là sur six finales consécutives (de 2007 à 2012). Alors aujourd’hui, avant même de penser à concrétiser la première place de la phase régulière du championnat, l’ASPTTM se doit de mettre un terme à une vilaine série et de remporter sa première victoire à l’occasion d’un quart de finale de play-offs.
« Elles sont au taquet ! »
Si l’on se réfère au championnat que les Mulhousiennes ont dominé avec trois fois moins de défaites au compteur (4) que les Parisiennes (12), on serait tenté de dire que l’affaire est dans le sac. Ce qui est loin d’être le cas. « En play-off, les compteurs sont remis à zéro » , se plaît à souligner Magali Magail, le coach postier, unique acteur toujours en lice des six finales de play-off et des derniers échecs mulhousiens. Le meilleur exemple est celui de l’an dernier avec l’élimination sans gloire accusée face aux Aixoises que l’ASPTTM avait pourtant corrigées jusque-là en championnat. « La grande différence c’est que, cette saison, on a su faire preuve de constance, se défend Magali Magail. On ne gagne pas 14 matches de suite par hasard ! Là, on est repassé en mode compétition ! » Ce que confirme d’ailleurs Mathieu Arnold, le préparateur physique : « On a un groupe qui a besoin de challenge pour avancer. Cette dernière semaine, on a retrouvé l’engagement que les filles mettaient aux entraînements trois semaines plus tôt. Elles sont au taquet ! »
« Pour nous, la solution est simple, poursuit Magali Magail. Il faut retrouver nos valeurs, tels le sacrifice, le don de soi, l’abnégation, la générosité, la sérénité, qui nous ont permis d’arriver à la 1re place. Il faut aussi accepter qu’on nous accapare de l’étiquette de favori et que nous aurons à faire face à un adversaire qui n’aura rien à perdre ».
« L’adversaire ne nous donnera rien ! »
Par rapport au dernier match de championnat face au Stade Français/Saint-Cloud, remporté par l’ASPTTM (20-25, 25-22, 25-17, 25-18) il y a un mois à Paris, l’effectif francilien déplore le forfait de la Néerlandaise Célia Diemkoudré. En revanche l’internationale belge Maud Catry, qui a fait son retour dans le six parisien samedi dernier à Évreux, et l’attaquante de pointe de l’équipe de France, Alexandra Dascalu (fracture de fatigue), sont annoncées. « Je préfère ça, avoue Magali Magail. Je n’ai pas envie qu’on se dise « cool, elle ne joue pas ! ». C’est comme ça que nous avons déjoué contre Nantes (avec l’absence d’Hana Cutura). Il faut partir du principe que l’adversaire ne nous donnera rien. On s’attend à souffrir… Mais on a souffert toute la saison pour aller chercher cette première place. Ça va être difficile… À nous de nous rendre le match facile ! »
Article signé Christian Entz