L'ALSACE DU 08/06/2017 : Aziliz Divoux prend la passe
Pour compenser le départ d’Athina Papafotiou, qui évoluera la saison prochaine en Italie avec Daly Santana, l’ASPTT Mulhouse a fait appel à la passeuse internationale belge, Aziliz Divoux (22 ans, 1,84 m), qui a évolué ces deux dernières saisons à Paris/Saint-Cloud.
Il a fallu peu de temps aux dirigeants postiers pour procéder au remplacement de leur meneuse de jeu. Un remplacement peu évident compte tenu du pedigree d’Athina Papafotiou, qui a été sacrée meilleure passeuse de la Ligue A féminine au cours de ses deux seules saisons passées à Mulhouse et qui a grandement contribué au titre de championne de France de l’ASPTTM il y a un mois. De ce fait, il était bien difficile pour le coach Magali Magail de trouver une joueuse d’un niveau équivalent à celui de la Grecque.
Avec Aziliz Divoux, la pioche n’en est pourtant pas moins intéressante puisque la passeuse de Paris/Saint-Cloud a été la révélation de l’exercice 2015/2016 avant de sombrer quelque peu cette saison au sein d’une équipe décevante. « Elle était très mal entourée, plaide Magali Magail, qui entend justifier son choix. Ce qui me plaît en elle, c’est qu’elle joue beaucoup en vitesse, ce qui correspond parfaitement à notre jeu. Et puis, elle a une marge de progression encore importante. »
Originaire de la région flamande d’Affligem, réputée pour sa bière blonde produite dans l’abbaye du même nom, Aziliz Divoux a débarqué à Paris/Saint-Cloud à la rentrée 2015 en suivant son coach Stijn Morand. Ce dernier l’avait entraînée au VDK Gent, un des meilleurs clubs belges avec Astérix Kieldrecht (devenu Beveren) et les Dauphines de Charleroi.
« C’est une morte de faim »
À 22 ans (elle est née le 3 janvier 1995), elle figure sur les listes de la sélection nationale belge tout en étant barrée par ses aînées Ilka Van de Vyver (ex-Cannes) et Jasmien Biebauw. Ce qui a amené la Fédération française, et donc Magali Magail durant sa pige de sélectionneur national, à s’intéresser à Aziliz Divoux pour une procédure de naturalisation si la France obtenait, en septembre prochain, l’attribution des Jeux Olympiques en 2024. « Ce que les Belges ont toujours refusé jusqu’à présent » , précise Magali Magail. En attendant, à Mulhouse, Aziliz Divoux restera à la portée d’un volley-ball français dépourvu de bonnes passeuses. « C’est une morte de faim et elle a envie de grandir, indique le coach postier. Le défi est grand, mais j’y crois parce que c’est une joueuse qui colle à notre philosophie de jeu. »
Sept départs certains
Aziliz Divoux est la 4e recrue des championnes de France après la Slovaque Michaela Abrhamova, la Belge Britt Herbots et l’internationale juniors Lisa Jeanpierre au sein d’un club qui déplore sept départs (Daly Santana, Athina Papafotiou, Angie Bland, Alina Albu, Kristy Jaeckel-Schmieder, Maëva Orlé et Maria Alejandra Marin).
Curieusement, le peloton de tête du dernier exercice partage les mêmes options en ce qui concerne la passe où les cartes ont été redistribuées. Outre l’ASPTT Mulhouse, du changement dans ce registre est annoncé à Béziers où l’Allemande Lena Möllers sera remplacée par la Slovène Eva Mori (ex-Bergame), et à Nantes, qui conserve la Brésilienne Ana Tiemi Takagui mais remplace Nina Stojijkovic (partie à Paris/Saint-Cloud, au côté de Mallory Steux) par l’Américaine Erica Handley (ex-Bielsko-Biala, en Pologne). Quant à Petya Barakova (Le Cannet) et Letizia Camera (Saint-Raphaël), elles sont également annoncées sur le départ.
« Faire une saison inoubliable »
« Je suis très contente et reconnaissante que le champion de France qui joue la Ligue des champions me donne la chance de faire un nouveau pas dans ma carrière et dans une compétition qui ne m’est pas inconnue, a expliqué hier Aziliz Divoux, via un communiqué diffusé par l’ASPTT Mulhouse. Je suis ravie de retrouver Britt Herbots, une jeune Belge ambitieuse comme moi. Je vais donner tout ce que j’ai pour faire de cette saison une saison inoubliable pour le club, les dirigeants, le staff et les supporters ! »