L'ALSACE DU 09/01/2017 : Un grand pas pour l’ASPTTM
En signant une victoire à trois points, vendredi soir aux dépens du Cannet (3-1), les volleyeuses mulhousiennes ont pris une sérieuse option pour terminer la saison sur le podium de la Ligue A féminine. À mi-chemin, le bilan est très encourageant.
La dernière fois que l’ASPTTM a terminé la phase aller de la Ligue A féminine avec 9 victoires en 11 matches remonte à 2012. C’est aussi la dernière fois que les Mulhousiennes ont campé sur le podium de l’élite à l’issue des play-offs (saison 2012/2013). Il serait prématuré de se frotter les mains avec la conviction profonde que cette saison permettra à l’ASPTTM de retrouver le lustre des années 2007 à 2012. Mais il n’est pas interdit d’y songer !
Si l’on part du principe que le minimum syndical, pour un prétendant aux places européennes, consiste à gagner tous les matches à domicile en trois ou quatre sets et à s’imposer chez les cinq derniers du classement, l’ASPTT Mulhouse est dans les clous. Le point pris à Nantes compense les deux victoires à deux points enregistrées face à Saint-Raphaël et Cannes.
Une belle avance pour se rassurer
« J’ai quelques regrets concernant la défaite à Nantes et je pense que nous méritions de prendre un point à Béziers, avoue Magali Magail, le coach postier. Mais, dans l’ensemble, notre bilan est positif ! » D’autant plus positif qu’il y a eu le miracle de Saint-Raphaël, où l’ASPTTM était menée 0-2 avant de s’imposer 3-2. Sans cela, le handicap initial aurait été autrement plus lourd. La seule réserve qu’il convient toutefois de formuler concerne le calendrier. Les Mulhousiennes ont reçu quatre de leurs six concurrents directs (Saint-Raphaël 3-2, Cannes 3-2, Paris/Saint-Cloud 3-0, Le Cannet 3-1), qu’il faudra forcément affronter à l’extérieur au retour. En attendant, ce qui est pris est pris ! Et le compteur de l’ASPTTM affiche une avance de trois points sur son premier poursuivant, Nantes, qui aura à se déplacer à Mulhouse pour la dernière journée de la phase retour.
La victoire mulhousienne de ce dernier vendredi, aux dépens du Cannet, est à l’image du parcours réalisé jusqu’ici. On a eu droit à l’entame timide, avec une équipe en proie à une certaine crispation, avant la réaction salutaire. Elle a été amorcée par un élan collectif auquel il convient d’associer le public, qui porte désormais son équipe quand elle montre les dents. Ce qui a été le cas après l’égalisation du Cannet à l’issue de la 2e manche (26-24, 21-25). Le simple chiffre des 7 attaques gagnantes sur les 31 tentées par Le Cannet suffit à témoigner de la rigueur défensive assurée par les Mulhousiennes dans cette 3e manche déterminante (25-15) puisqu’elle a plongé l’adversaire dans le doute. « Pendant deux sets on a joué par à-coups , analyse Magali Magail. On a oublié ce qui était notre moteur, ce qui nous fait avancer : nous n’étions pas dans le combat ! C’est en changeant leur état d’esprit, dans le 3e set, que les filles ont fait la différence ! »
Cap sur la Belgique
Si Daly Santana a encore été décisive (19/37 en attaque, 1 block, 2 aces), le collectif postier n’en a pas moins été brillant. À tel point qu’il n’y a pas une joueuse qui ne soit exempte d’éloges. Athina Papafotiou a promené le contre adverse (7 blocks gagnants pour Le Cannet qui en avait totalisé 18 contre Nantes au match précédent). Les centrales Alina Albu-Ilie et Olga Trach (aucun déchet offensif avec 54 et 56 % d’efficacité !) ont été sublimes. Maëva Orlé a lâché le bras pour envoyer quelques « parpaings » particulièrement explosifs. Bojana Markovic, exceptionnelle au soutien au 3e set, et Léa Soldner ont assuré la stabilité de la relance, tout en multipliant les exploits défensifs. Quant à Maria-Alejandra Marin et Lara Davidovic, elles ont apporté une précieuse contribution pour renverser la situation compromise du 4e set (de 9-12 à 20-13).
C’est d’ailleurs ce qui attend encore les Mulhousiennes ce jeudi, en Belgique, en Coupe d’Europe. Battues au match aller (1-3), les Mulhousiennes doivent gagner en trois ou quatre sets pour jouer leur qualification au Golden Set (un tie-break de 15 points). Ce qui était encore utopique il y a quelques semaines ne l’est plus aujourd’hui… Avec ce groupe-là, il n’y a rien d’impossible !
Article signé Christian Entz